Les finances publiques ont évolué très favorablement sur les cinq premiers mois de 2017. Les chiffres déjà publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) mais retraités par la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) montrent en effet que les recettes ordinaires, y compris la part de la TVA des collectivités locales (qui n'apparaît pas dans les statistiques de la TGR), ont progressé de 7,1%, à 101,1 milliards de DH par rapport à la même période de 2016. La composante fiscale des recettes ordinaires a augmenté de 7,5%, alors que celle non fiscale a au contraire baissé de 3,7%. Inversement, les dépenses globales ont régressé de 1,7%, à 122,5 milliards de DH, sous l'effet, d'un côté, d'une baisse des dépenses de fonctionnement de 3,7% (-2,2% pour les salaires et -6,2% pour les autres biens services), des dépenses d'investissement de 6,6% et des charges en intérêts de la dette de 8,6%, et, de l'autre côté, d'une hausse des dépenses de compensation de 54%, à 7,1 milliards de DH. En tenant compte du solde des comptes spéciaux du Trésor, positif de 11,4 milliards de DH, le déficit budgétaire s'établit à 10 milliards de DH, en allègement de 62,2% par rapport à son niveau de mai 2016. Le solde ordinaire, lui, est positif de 3,85 milliards de DH, contre un déficit de 3,3 milliards à la même période 2016. Mieux, le solde primaire, indicateur important pour le suivi de la dette, est positif de 2,16 milliards de DH, alors qu'il était négatif de 13,14 milliards de DH un an auparavant.