Le groupe affiche un PNB consolidé en hausse de 2% et un RNPG en progression de 5%. Il poursuit sa politique prudente de gestion des risques. L'activité à l'international a généré 16% du PNB de la banque. Malgré un contexte peu favorable sur le marché national, caractérisé par une contraction des marges d'intermédiation et une poursuite de la remontée des risques, le Groupe Banque Populaire parvient à améliorer ses principaux agrégats en 2016. Des performances portées principalement par les bonnes réalisations des activités «Banque de financement et d'investissement» et «Banque de l'international». Sur le plan commercial, les dépôts consolidés ont enregistré une progression de 4%, à 259,7 milliards de DH, le groupe s'appuyant sur un réseau historique comptant 1 422 agences auxquelles s'ajoutent 2 603 points de distribution. La BP a capté en 2016 un tiers de l'épargne nationale additionnelle des particuliers et améliore sa part de marché de 56 points de base. Pour leur part, les crédits ont crû de 2%, à 213,8 milliards de DH. La Banque améliore sa part de marché sur le crédit immobilier acquéreur de 15 points de base, confirmant ainsi sa position de leader. En tout, elle compte plus de 5,5 millions de clients au Maroc. Dans ces conditions, le produit net bancaire du groupe atteint 15,6 milliards de DH, en hausse de 2% par rapport à 2015. Notons à ce titre que les activités du groupe à l'international poursuivent leur croissance en contribuant à hauteur de 16% à la formation du PNB contre 15% un an auparavant, notamment à travers la filiale Banque Atlantique. La progression du produit net bancaire consolidé a été principalement tirée par l'amélioration des marges sur commissions, dont la contribution s'est élevée à 136 MDH, et dans une moindre mesure la hausse du résultat des activités de marché de 39,8 MDH. En revanche, les marges d'intérêts ont accusé un recul de 82,2 MDH. Néanmoins, le résultat brut d'exploitation s'est établi à 7,7 milliards de DH, en légère baisse de 0,8%. Cette évolution s'explique par un alourdissement des charges générales à 7 milliards de DH, contre 6,6 milliards en 2015. Un dividende de 6 DH par action, en hausse de 4,3% Côté gestion des risques, le groupe a poursuivi sa politique prudente en constatant des provisions nettes pour créances en souffrance de 3,3 milliards de DH (contre 3,2 milliards en 2015). Il affiche ainsi un taux de couverture des créances en souffrance de plus de 76% contre 73% l'an dernier ainsi que des ratios prudentiels nettement supérieurs aux exigences réglementaires. Le groupe a aussi constitué en 2016 une provision pour risques généraux de 317 millions de dirhams et poursuit le provisionnement des risques pays. Il dispose, en outre, d'un fonds de soutien dont l'encours s'élève à 3,2 milliards de DH à fin 2016 contre 2,6 milliards à fin 2015. Dans ces conditions, le résultat d'exploitation s'est établi à 4,4 milliards de DH, en recul de 3%. Cependant, le résultat net consolidé a marqué une légère hausse de 0,5%, à 3,03 milliards de DH, en raison notamment de la hausse de la quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence à 5,5 MDH (contre -7,9 MDH une année avant) et une baisse de l'IS de 2016 à 1,4 milliard de DH, représentant 32% du résultat avant impôts (contre un poids de 35% en 2015). Au final, le RNPG a marqué un bond de 5%, à 2,6 milliards de DH. Ainsi, le conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale le versement d'un dividende de 6 DH par action, en augmentation de 4,3% par rapport à 2015. Notons que le groupe poursuit son développement sur le continent africain. L'année dernière a en effet connu l'ouverture d'une première succursale de la Banque Atlantique en Guinée-Bissau, ce qui lui permet de couvrir désormais l'ensemble des pays de la zone UEMOA. L'année a également été marquée par la signature d'accords avec des partenaires importants au sein de pays d'Afrique à fort potentiel, notamment le Nigéria, l'Ethiopie et le Rwanda. D'autre part, la BP confirme son engagement pour l'inclusion financière en Afrique subsaharienne à travers sa filiale Atlantic Microfinance for Africa (AMIFA), par le lancement d'un programme ambitieux d'extension qui prévoit une implantation dans 5 à 10 nouveaux pays à l'horizon 2020.