Une étude sera lancée pour restructurer le système d'enlèvement des véhicules et assouplir la procédure de leur récupération. En plus d'une fourrière principale, la ville installera des fourrières relais où la durée d'accueil ne dépasse pas les 48h. Un investissement de 30 MDH est programmé pour aménager la nouvelle fourrière de Ouled Azzouz. Casablanca veut restructurer son service d'enlèvement et de mise en fourrière des véhicules. Une convention a été signée au courant du mois de mars par la Commune de Casablanca et Casa Développement, la société de développement local chargée de la gestion du stationnement dans la ville. Par cette convention, la ville mandate la SDL pour réaliser une étude avec pour objectif «la structuration du service d'enlèvement des voitures et la mise à niveau des fourrières de Casablanca». «Nous sommes en train d'élaborer les termes références pour finaliser le CPC et ensuite lancer l'appel d'offres relatif à l'étude», explique Nabil Belabed, DG de Casa Dev. Cette étude aura deux principaux objectifs. Il s'agit d'abord d'élaborer un état des lieux de toute la chaîne de valeurs, soit depuis l'enlèvement du véhicule par la dépanneuse jusqu'à sa récupération de la fourrière. Ensuite, le cabinet qui remportera le marché devrait faire un benchmark pour recenser les meilleures pratiques en matière de déroulement des opérations d'enlèvement et de gestion des fourrières. Plus clairement, cette étude permettra une révision de la réglementation et des procédures actuelles, mais définira également les moyens et les équipements nécessaires, en l'occurrence les véhicules qui seront utilisés dans ces opérations pour offrir aux citoyens un service souple et de qualité. Les parkings privés pourront être utilisés comme des fourrières relais Il est important de rappeler que «les sociétés de dépannage qui opèrent actuellement dans les fourrières n'ont aucun contrat avec le Conseil de la ville», explique un responsable. «Ils sont là parce qu'ils entretiennent de bonnes relations avec les agents et les régisseurs», avance-t-il. «Les véhicules utilisés par ces dépanneurs ne répondent souvent pas aux standards. Les conducteurs et le personnel assurant ce service n'ont également aucune formation en la matière», accuse une autre source au sein du Conseil de la ville. Par conséquent, au moment de l'enlèvement, les voitures peuvent être endommagées et les propriétaires n'ont aucun justificatif pour poursuivre la société. Pour résoudre ce problème et en fonction des recommandations de l'étude, la commune pourra opter pour deux solutions : se procurer elle-même les véhicules et/ou faire appel à des sociétés spécialisées dans le domaine, qui opéreront avec un contrat de concession et dans le respect d'un cahier des charges. Concernant la mise à niveau des fourrières, «il est aujourd'hui envisageable de mettre en place des fourrières relais ou des pré-fourrières», explique Nabil Belabed. Le principe est que les voitures enlevées soient déposées dans un premier temps dans ces lieux pour une durée de 48h. Si elles ne sont pas récupérées durant cette période, elles seront transférées à la future fourrière qui sera installée dans la périphérie de la métropole. «Cette nouvelle fourrière se veut un lieu de placement à moyen et long terme pour les véhicules», explique une source de la ville. Le problème est que la rareté du foncier rend difficile l'aménagement de fourrières relais dans toutes les préfectures. Pour palier ce manque, la ville envisage de se servir des parkings gérés par Casa Développement, mais aussi des parkings privés. Casa Développement est la mieux placée pour gérer la fourrière La date du début des travaux de construction de la nouvelle fourrière de la capitale économique sera arrêtée une fois l'étude achevée. Notons que «le foncier qui va accueillir la nouvelle fourrière est déjà assuré», déclare Driss Moulay Rchid, DG de Casa Aménagement, société de développement local chargée de la réalisation du projet. Selon lui, «il s'agit d'un terrain domanial de 10 hectares situé à la commune rurale de Ouled Azzouz à côté de la ville de Rahma». Ce projet dont les travaux de construction et d'aménagement devaient démarrer en janvier 2017 (pour 18 mois) nécessitera un investissement de 30 MDH dont 25 millions apportés par la Commune de Casablanca et 5 millions par la Sonadac. La contribution de cette dernière vise à accélérer la libération du terrain de la fourrière de Hay Hassani qui fait partie de ses actifs immobiliers. «Nous attendons les résultats de l'étude pour définir le nouveau mode d'aménagement et la capacité de la plateforme pour mieux répondre aux besoins en matière de sécurité», conclut Driss Moulay Rchid. Une fois le schéma définitif arrêté, la commune préparera un cahier des charges et choisira le concessionnaire qui assurera cette mission. Pour le moment, Casa Développement est la mieux placée pour gérer cette activité qui, si elle est organisée de manière optimale, pourrait générer des revenus consistants à la ville.