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Automobile : le marché de l'occasion décline
Publié dans La Vie éco le 10 - 02 - 2017

Les revendeurs ont perdu des clients à cause des ventes directes sur internet. Les offres avantageuses des concessionnaires incitent beaucoup de clients à augmenter leur budget pour acheter du neuf. Les droits de douane élevés brident les importations de voitures d'occasion.
Contrairement au marché du neuf, celui de l'occasion est en pleine déprime. Revendeurs, garagistes, professionnels de la location longue durée et responsables des plateformes web spécialisées constatent qu'il y a eu moins de transactions en 2016 qu'en 2015. D'après les chiffres officiels du ministère de l'équipement et des transports, les mutations de cartes grises, qui augmentaient à deux chiffres depuis 2010 (291 000) ont stagné en 2013 (424 100) avant de décrocher de 4% en 2014 (407 230) puis d'environ 10% en 2015 (autour de 370 000). En l'absence de chiffres définitifs de 2016, les professionnels parlent d'une baisse plus prononcée de mutations de cartes grises pouvant dépasser 20%. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette tendance. Un grand garagiste à Casablanca estime que le repli est amorcé à partir de la mi-2014 suite au relèvement des droits des vignettes (du simple au double pour quelques puissances fiscales) et des prix du carburant qui avaient enregistré des pics jamais atteints (essence à 13 DH/litre et diesel à 11 DH).
Baisse des mutations en raison de la réduction du nombre d'intermédiaires
Plus tranchant et chiffres à l'appui, Réda Zaitani, superviseur commercial de voitureaumaroc.com, confie d'abord que les transactions concrétisées via son site ont baissé de plus de 30% sur les deux dernières années, selon le suivi des annonces faites sur le portail de l'entreprise. En plus des raisons évoquées par le garagiste, il ajoute qu'en 2015 et 2016, les clients potentiels qui dynamisent le marché de l'occasion préfèrent dorénavant acheter du neuf. Pour lui comme pour plusieurs professionnels du marché de l'occasion, l'agressivité des concessionnaires et les facilités qu'ils proposent ont sérieusement mis à mal le business des revendeurs depuis deux ans et finit par séduire la clientèle. «La plupart des concessions ont monté des offres associant le zéro taux d'intérêt et le zéro apport pour des voitures plus équipées et vendues à des prix plus bas», détaille-t-il. En agissant de cette manière, ils ont pioché dans la même cible qui auparavant voulait épargner 35 000 à 50 000 DH en vue d'acquérir une petite voiture deuxième main essence. Aujourd'hui, cette population est épargnée de cet effort grâce aux formules zéro apport.
De même, au lieu d'acquérir par exemple une citadine deuxième main diesel de 6 chevaux vendue aujourd'hui entre 70 000 et 100 000 DH, une majorité de clients se décident à ajouter 20 000 à 30 000 DH pour acquérir un véhicule neuf du même segment avec une finition très correcte et un niveau d'équipement parfois supérieur à celui du véhicule d'occasion.
Hicham Benouna, gérant d'Autoware House, n'est pas vraiment de cet avis. Il rapporte que souvent les clients optent pour la voiture d'occasion moins chère, même si les prix sont très proches. «Selon mes constatations, il n'y pas de logique sur le marché de l'occasion», se résigne-t-il. En même temps, il estime que la baisse de l'activité dans le circuit des revendeurs résulte principalement d'une problématique d'offre et non de demande. Selon lui, les intermédiaires de toutes les villes ont un sérieux souci d'approvisionnement en voiture de deuxième main. A l'en croire, les opérateurs de la location longue durée qui approvisionnent une grande partie du parc de l'occasion vendent aujourd'hui directement sur internet et organisent des ventes aux enchères. «A travers ces ventes directes, ils ont réduit drastiquement le nombre d'intermédiaires. Par conséquent, la carte grise qui mutait plusieurs fois en une année ne change plus de main qu'une seule fois», concède M. Benouna. Il insiste toutefois sur le fait que la demande existe toujours, mais le changement de modèle chez les détenteurs de parcs (loueurs notamment) a fait en sorte que le volume d'opérations baisse. Cette analyse est confirmée par quelques acteurs de la LLD qui ajoutent que «le marché pourra facilement dépasser les 600 000 transactions si les revendeurs avaient par exemple la possibilité de faire venir des voitures d'occasion de l'étranger, sachant que les prix de départ en Europe sont très bas». Le problème, à leur avis, est que les droits de douane restent prohibitifs.
Les particuliers peinent à trouver des acquéreurs
Cela dit, le marché de gré à gré qui en principe échappe aux revendeurs (entre particuliers directement) est également touché par la baisse selon quelques responsables de plateformes web de ventes d'occasion. Ils expliquent que le stock des annonces restées sans suite augmente. De plus, d'autres prennent plusieurs mois pour se convertir en transactions, selon M. Zaitani. Des revendeurs ajoutent qu'ils sont contactés par des particuliers qui ont de plus en plus de mal à trouver des acheteurs.
A l'opposé, les revendeurs et garagistes rapportent qu'un seul segment de leur activité est épargné par le ralentissement et voit au contraire son business prospérer : celui des véhicules importés. La demande est soutenue par des clients qui préfèrent acheter des véhicules avec des finitions internationales (pas celle réservée au marché marocain) au lieu d'aller chez les concessionnaires.
[tabs][tab title ="Les petites citadines très demandées"]En général, les transactions sur le marché des voitures d'occasion restent portées par les petites citadines essence 7 chevaux très demandées (vignette à 350 DH et assurance de base à 2 400 DH) dont les prix vont de 50 000 à 80 000 DH. Côté diesel, les clients cherchent davantage des voitures de 6 à 10 chevaux (vignette de 700 à 1500 DH et assurance de base à partir de 2400 DH) avec des prix de 70 000 à 100 000 DH (6 à 7 chevaux) et de 120 000 à 150 000 DH (8 à 10 chevaux). Il faut noter toutefois que les professionnels estiment qu'en dehors des petites motorisations, l'essence recèle un grand risque quant aux réparations des pannes et sa durée de rétention avant la vente est plus longue que celle du diesel. Par contre, les marges sont très confortables. Selon les professionnels, plusieurs revendeurs ne proposent plus de diesel en raison des marges très réduites.[/tab][/tabs]


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