très hard le scandale de ces deux vice-présidents du MUR, colonne vertébrale idéologique du PJD, surpris en plein ébats sexuels dans une voiture ! Lui avec sa longue barbe poivre et sel, elle dans sa «tenue islamique» stricte et austère, tous deux fort connus pour les leçons de morale qu'ils distribuaient à tour de bras. Alors de grâce, assez de schizophrénie, assez d'hypocrisie ! Sur le front de la météo comme du terrorisme, l'été a été rude. Avec un thermomètre qui s'est affolé, on a sué à grosses gouttes. Un été donc suffoquant côté mercure mais tout aussi brûlant sur le registre des attentats terroristes. Nul besoin d'en rappeler la liste, à moins de s'être mis en retraite du monde, il était impossible d'échapper à cette actualité mortifère. Pour les musulmans d'Occident, les temps deviennent durs, surtout après l'égorgement en juillet d'un prêtre dans une église française par deux (très) jeunes djihadistes. Un acte dont, au-delà de la barbarie, la dimension sacrilège a créé un choc émotionnel d'une ampleur sans précédent. La gravité de la situation est telle que des Français musulmans au parcours d'excellence, jusque-là fondus dans la majorité silencieuse, sont sortis de leur réserve. Ainsi un groupe d'entre eux s'est-il récemment constitué en collectif et exprimé la volonté de s'impliquer dans la gestion de l'islam en France et de s'engager dans le débat public. S'engager. La notion reprend du galon et pas juste pour les musulmans de France. Pour nous aussi, Marocains, qui voyons, jour après jour, notre société s'enfermer sur elle-même et sombrer dans la bigoterie et l'intolérance. Si les services de sécurité du Royaume sont suffisamment compétents pour déjouer les tentatives terroristes, ils ne sont d'aucun secours contre la régression profonde en cours. Cet été encore, sur des plages jadis mixtes, les femmes étaient nombreuses à ne plus oser se dévêtir. Sauf à se baigner entièrement habillées ou vêtues d'un burkini. Le burkini ! Parlons-en ! La polémique autour du sujet en France nous parle directement. Elle parle notamment aux Marocaines dont une certaine Aïcha Amal a publié des photos en maillot de bain sur les réseaux sociaux pour dénoncer «le vice» en terre musulmane. Saisie à travers ce prisme, on peut comprendre l'inquiétude des Français devant l'irruption du burkini sur leurs plages. Car cette tenue n'est pas juste un habit, elle est, à l'instar du hijab et de la burka, le cheval de Troie des fondamentalistes. Tolérée aujourd'hui, elle fera tache d'huile demain. En France comme dans les autres pays européens, aucun risque, sauf en milieu musulman, qu'elle se propage à grande échelle. Ce n'est pas le cas du Maroc. On a vu comment le hijab, minoritaire au départ, s'est imposé à très grande échelle en l'espace de deux décennies. Comment, de manière insidieuse, dans les entreprises comme dans les universités, la pression s'est exercée sur les Marocaines pour qu'elles s'y plient. La preuve par l'habit de l'avancée du projet fondamentaliste et de la régression phénoménale qui l'accompagne. Car, au-delà des corps, ce sont les esprits que l'on a emprisonné, la liberté de chacun que l'on s'est employé à étouffer. Et au bout du compte, qu'avons-nous eu ? Une société plus juste, plus éthique, plus morale ? Nenni ! Cela va de mal en pis ! L'insécurité n'a jamais été aussi grande, la violence explose, les parents tremblent de voir leurs enfants tombés entre les griffes de Daesh, les valeurs civiques sont en pleine déliquescence... Et, pour couronner le tout, cette ironie formidable qui veut que le premier gouvernement islamiste au pouvoir soit celui qui ait été le plus éclaboussé par des affaires de mœurs; une, soft, cette histoire d'amour entre deux ministres dont l'un était, faut-il le rappeler, dûment marié et l'autre, très hard et qui fait éclater de rire, le scandale de ces deux vice-présidents du MUR, colonne vertébrale idéologique du PJD, surpris en plein ébats dans une voiture ! Lui avec sa longue barbe poivre et sel, elle dans sa «tenue islamique» stricte et austère, tous deux fort connus pour les leçons de morale qu'ils distribuaient à tour de bras. Alors de grâce, assez de schizophrénie, assez d'hypocrisie ! Que ces messieurs et mesdames la Vertu gèrent leurs propres fantasmes et nous fichent la paix ! Et fichent surtout la paix à nos jeunes ! Car l'heure est grave. Dans son dernier discours, le Souverain, avec une franchise salutaire, n'a pas hésité à mettre les points sur les i. Sans les nommer directement, il a mis les chantres de l'islamisme face à leurs responsabilités. «(...) nombre de groupes et d'instances islamiques, affirme le Souverain, estiment disposer d'un référentiel puisé dans la religion et représenter, de ce fait, le vrai islam, ce qui signifie que ce n'est pas le cas pour les autres. Mais, en réalité, ils sont bien loin de l'islam et de ses valeurs de tolérance. Cette attitude favorise la dissémination de l'idéologie extrémiste, excommunicatrice et terroriste. Car les apologistes du terrorisme pensent que c'est la voie qui conduit à l'islam authentique. Aussi, il appartient à ceux-là de mesurer la part de responsabilité qui leur revient dans les crimes et les drames humains qui sont provoqués au nom de l'islam». On ne saurait être plus clair !