Des producteurs/importateurs ont augmenté leurs prix. Les ventes légales d'alcool sont toujours en baisse. De janvier à juin 2016, le repli est de 3,7% par rapport à la même période de l'année dernière, à 498 298 hectolitres, selon les données de l'Administration des douanes. Ce sont les spiritueux qui sont les plus touchés avec une chute de 7,1%, à 32070 hl. Le volume écoulé des bières est, lui, passé à 341 522 hl, soit une baisse de 3,8%. Quant au vin, il affiche un fléchissement de 2,6%, à 124 706. Pour les opérateurs du secteur, «le marché est sur une tendance baissière depuis 2012». La raison, «depuis l'augmentation de la taxe intérieure de consommation opérée en 2012 et 2013, il y a eu un transfert progressif de la consommation, principalement des spiritueux, vers la Mahia artisanale», explique Omar Aouad, SG de l'Association des producteurs de raisins du Maroc (ASPRAM). Pour le président de l'Association marocaine des débits de boisson, Kacem Jdouri, la baisse de la consommation au premier semestre résulte surtout de l'augmentation des prix opérée par certains producteurs et importateurs en janvier dernier. Selon lui, cette hausse a concerné principalement les marques de boissons les plus consommées. «Les débits de boissons ont répercuté l'augmentation des prix de gros sur le consommateur, chose qui a impliqué une baisse des ventes légales», explique M. Jdouri. Un autre point avancé est le changement de stratégie du groupe Carrefour. L'enseigne a supprimé toutes les marques d'entrée de gamme de ses étalages. Cette décision prise pour des raisons de sécurité a impliqué une baisse des ventes de ces produits très demandés. Les opérateurs restent toutefois optimistes. Ils estiment que l'année s'achèvera sur une note positive puisque la baisse constatée durant le premier semestre a été relativement rattrapée durant la saison estivale.