Dans cette interview, Khalid El Hariry, député USFP et vice-président de la commission des Finances au parlement précise les raisons de la convocation de Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, par le groupe socialiste de la première Chambre, au sujet de la privatisation de 7% de Maroc Telecom. Il dément aussi les informations rapportées par le journal Akhabr Al Yawm, selon lesquelles, Abdeslam Ahizoune, PDG de l'opérateur historique serait aussi sur la liste des personnes que les parlementaires veulent auditionner. Lakome.com: Le 28 juillet dernier, la commission des Finances a invité S. Mezouar au Parlement, pourquoi ? Khalid El Hariry : Nous avons demandé au ministre de venir nous expliquer ce qui a changé dans la situation financière de l'Etat et qui nécessiterait de reprogrammer de nouveau la cession de 7% de Maroc Telecom. Le contexte politique est tel que nous sommes dans la fin de la vie d'un parlement et d'un gouvernement. La question que nous posons est de savoir s'il est opportun de prendre une telle décision en ce moment. Je rappelle que cette opération avait déjà été prévue en 2010 et que les banques d'affaires CGF Group et JP Morgan avaient même été retenues pour mener la transaction. Mais finalement le gouvernement a estimé qu'il avait assez de ressources financières pour assurer ses engagements. Avez-vous reçu une réaction positive de la part du ministre des Finances ? Non, pas encore. Normalement, on a des réponses rapides à nos demandes. Mais s'il faut faire des relances on les fera. Je précise que c'est la deuxième fois que nous convoquons le ministre des Finances sur ce sujet. Pour la première invitation, il n'a pas répondu présent. D'ailleurs, on regrette que ni la constitution et ni le règlement interne du parlement ne prévoient de mesures si un ministre ne répond pas à la demande d'une commission. Avez-vous également convoqué Abdeslam Ahizoune, PDG de Maroc Telecom ? Dans notre demande, il n'est nullement question de convoquer le PDG de Maroc Télécom. La cession est une affaire qui concerne les actionnaires et dans ce cas, l'Etat en fait partie. Donc, c'est au ministre des Finances de s'expliquer sur ce choix et de nous donner les arguments qui ont motivé cette décision.