À l'instar des autres villes marocaines, Marrakech a connu le dimanche 5 juin dernier une marche populaire organisée par le mouvement du 20 février de la ville ocre. Ni l'euphorie populaire suite à la victoire de l'équipe nationale face à l'Algérie, ni l'interdiction écrite de la marche par les autorités locales n'ont empêché le mouvement de maintenir son action dominicale. À contrario des grandes villes, l'itinéraire de la marche a connu une présence massive des forces de l'ordre. Ce qui n'a pas empêché le 20 février tenir cette nouvelle action. La marche a démarré à 18h de Daoudiyate pour faire le tour de ce quartier populaire durant environ deux heures. En plus des «classiques» comme «le peuple veut la chute de la tyrannie» ou des slogans qui dénoncent la cherté de la vie, les manifestations ont exigé toute la vérité sur l'affaire de la mort de Kamal Ammari, militant mesfioui du 20 février, décédé le 2 juin dernier, dans des circonstances douteuses. À la fin de la marche, les 20 février-Marrakech a renouvelé sa volonté de continuer à manifester jusqu'à la réalisation de ces revendications.