Le tribunal de Première instance de Rabat vient de rejeter la plainte de la députée Guejmoula Bent Abbi, du Parti du progrès et du socialisme, contre Rachid Nini, directeur de publication du journal Al Massae, "au nom de la première cause nationale". Guejmoula avait porté plainte contre Rachid Nini pour diffamation après les événements de Gdim Izik, qui l'avait accusé de «trahison», de « corruption » et d'être à « la solde du Polisario ». Guejmoula avait dénoncé l'attitude des autorité et l'usage de la violence lors du démantèlement du campement Gdim Izik à Laayoune en novembre 2010. Le juge a donc accepté la demande du Procureur du roi, qui avait défendu le directeur de la publication d'Al Massae, de rejeter la plainte puisque Rachid Nini « défendait la première cause nationale ». « Cette décision montre que la justice n'est pas indépendante malgré le discours du roi du 9 mars dernier. L'avocat de Rachid Nini n'a pas du tout parlé durant l'audience et le Procureur du roi l'a remplacé pour le défendre », dénonce Guejmoula dans une déclaration à Lakome.com. La députée PPS dit aussi qu'elle ne s'arrêtera pas à ce stade. « J'attends de recevoir une copie écrite de la décision. Je ne permettrai à personne de nuire à ma réputation. Le journaliste a avancé plusieurs accusations et doit donner des preuves ». Guejmoula ne retient plus sa colère : «Je suis pourtant députée et membre d'un parti politique marocain. J'ai l'impression d'être une citoyenne de seconde zone, alors que Rachid Nini parait au dessus de toutes les lois ». Photo: Guejmoula Bent Abbi, devant le Parlement.