Dans le cadre de sa bataille nationale, l'Association nationale des diplômés chômeurs (ANDCM) a investi les locaux du CNDH (Conseil national des droitrs de l'Homme). Dans l'après-midi de ce mardi 12 avril, plus d'une centaine de diplômés chômeurs, docteurs et licenciés, se sont attaqués au siège du fraîchement constitué Conseil national des droits de l'homme, dirigé par Driss Yazami et Mohamed Sebbar. Contacté par Lakome.Com, Mohamed Sebbar a fait le bilan de des dégâts. "Le grand portail du bâtiment a été saccagé par les manifestants qui occupent actuellement le grand hall du Centre". Les membres de l'ANDCM demandent l'ouverture d'un dialogue avec le CNDH, mais ce dernier estime qu'on ne peut pas y procéder quand violence il y a. "C'est un acte de vandalisme et d'anarchie. Aucun dialogue ne peut être entamé suite à ces actes" poursuit Sebbar. Les manifestants ont démarré leur protestation nationale dans la capitale il y a plus de dix jours, en organisant des sit-in de protestation et des marches, et se sont décidés d'accompagner les contestations du Mouvement du 20 février, comme lors de l'ouverture de la séance printanière du parlement, quand ils ont fait la jonction avec le sit-in des jeunes du 20 février. Ils réclament l'intégration de tous les diplômés chômeurs dans la fonction publique, l'instauration d'une indemnité au chômage, égale au salaire minimum, la reconnaissance légale de leur association qui existe depuis 1990, la vérité sur la mort de leur martyr Mohamed Hamzaoui, ainsi que la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, dont 4 membres de leur association, à Marrakech et Attaouia.