La cour d'appel de Casablanca a prononcé ce mardi un nouveau rapport du procès des supporters des FAR interpellés après les violences du 11 avril dernier. Une nouvelle audience est prévue le 28 mai. Les avocats de la défense ont obtenu un nouveau report de l'affaire des accusés du « jeudi noir ». Me Abdelfattah Zahrach a ainsi confié à Lakome, que la cour d'appel de Casablanca a repoussé l'examen du dossier car certains accusés n'avaient pas encore d'avocat pour assurer leur défense. Une situation qui avait déjà motivé le renvoi de l'affaire lors de la 2e audience, qui s'est tenue le 7 mai. Il s'agit de l'une des plus importantes affaires de hooliganisme qu'ait connu le pays. Le 11 avril dernier, la police a annoncé l'arrestation de 193 personnes, pour la plupart supporters du club des FAR de Rabat, responsables de violences et d'actes de vandalisme à Casablanca, où leur équipe affrontait le Raja pour le compte de la 23e journée du championnat. Partis de la gare de Casa Voyageurs, ils avaient semé le trouble sur leur trajet jusqu'au stade. L'une des scènes du "Jeudi noir" L'un des avocats de la défense a déclaré aux médias qu'il comptait demander la liberté provisoire pour certains des inculpés qui n'avaient pas d'antécédents judiciaires. Il n'empêche que ces derniers sont actuellement mis en cause pour constitution de bande de malfaiteurs, vols qualifiés, trouble à la sécurité publique, dégâts causés à des biens publics et privés, entre autres. Un gros problème à sept mois du mondial des clubs Me Abdelfattah Zahrach a confirmé à Lakome que 135 personnes, toutes majeures étaient entendus dans le cadre de cette affaire. Une première. 70 mineurs sont également cités dans cette affaire. Des nouvelles peu rassurantes à quelques jours de la visite d'une délégation de la FIFA, et à 7 mois du Mondial des clubs. L'inquiétude est d'autant plus grande que les FAR, actuellement 2e du championnat (à 2 points du Raja) participeront au tournoi en cas de sacre à l'issue de cette saison. Faudra-t-il dès lors craindre les mêmes débordements lors d'une compétition dont le rayonnement médiatique dépassera les frontières du Maroc? Rappelons que les supporters rbatis ne sont pas les seules sources d'inquiétudes, car pas moins de trente incidents ont été recensés la saison dernière dans les stades marocains. Les craintes sont aussi vives à l'extérieur des stades, où les habitants des villes théâtres de ces évènements vivent dans une psychose permanente les soirs de grands matches. Un problème qui Un problème de taille, auquel il va falloir trouver une solution efficace avant décembre 2013.