Le parlementaire PJD estime que l'Istiqlal, en invoquant l'article 42, manque de courage et de clarté. Il demande aussi à ce que le contenu de la conversation entre le roi Mohammed VI et Hamid Chabat soit rendu public. Pourquoi l'Istiqlal a-t-il demandé l'arbitrage royal, en invoquant l'article 42 de la constitution, alors que son comité national a voté samedi à la majorité le retrait de ses ministres du gouvernement ? Abdelaziz Aftati, parlementaire PJD, a affirmé à Hespress que la décision de l'Istiqlal manque de clarté et de courage. Il se demande pourquoi le parti de la balance passe par le roi et n'a pas plutôt invoqué l'article 47 de la constitution, qui détaille la procèdure de retrait des ministres. Selon lui, la stratégie de l'Istiqlal est celle «du caillou dans la chaussure» du gouvernement. Aftati estime que dans ce cas-là, la meilleure solution pour le PJD consisterait à changer de chaussure et donc de convoquer des élections anticipées. Il affirme également que le PJD doit assurer ses alliances avec le PPS et le MP et doit s'ouvrir aux partis de l'opposition, y compris ceux qui ne sont pas représentés aujourd'hui au Parlement. La MAP critiquée Abdelaziz Aftati revient également sur l'échange téléphonique entre le roi Mohammed VI et Hamid Chabat, qui a eu lieu samedi peu de temps après l'annonce du conseil national de l'Istiqlal. Il explique que seul un communiqué du parti informe de cette conversation et que l'agence officielle MAP l'a publié dans la partie réservée aux activités royales. Pourquoi le cabinet royal n'a pas publié son propre communiqué ? Aftati dit ne pas faire confiance à Chabat concernant le contenu de la conversation et demande à ce que ce contenu soit officiellement rendu public. Les déclarations d'Aftati interviennent alors que la direction du PJD refuse de commenter officiellement la décision de l'Istiqlal. En attendant sans doute de voir ce que le véritable chef de l'Exécutif, le roi Mohammed VI, va décider en rentrant de son voyage privé en France, entamé vendredi.