publie l'avis original du Conseil Supérieur des Oulémas sur l'apostasie et la peine de mort, ainsi que sa traduction en français. Voici l'avis original du Conseil Supérieur des Oulémas à propos de la liberté de religion, qui affirme que l'apostasie doit être sanctionnée par la peine de mort. Certains médias marocains hier ont relayé le démenti de la mission interministérielle des droits de l'Homme à propos de cet avis. C'est en effet le ministère des Habous et non la délégation elle-même qui a demandé l'avis du Conseil. Ce dernier y a répondu en avril 2012. Voici une copie du texte original, paru récemment dans un recueil de fatwas et avis (2004 -2012) du Conseil des Oulémas : Traduction en français : La liberté de croyance et de religion Cette question a été déjà abordée par le droit islamique, qui a explicité le jugement légal islamique qui lui convient, en séparant entre le traitement des musulmans et celui des non musulmans. Pour les non-musulmans: les gens du Livre et les autres religions monothéistes, l'Islam ne donne directive pour les forcer à quitter leur religion, ou les faire convertir de force. De même, il ne faut pas offenser leurs lieux de cultes tels que les églises et les synagogues. Le verset 256 de la sourate La génisse est explicite à ce sujet: « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement » alors que le verset 99 de la sourate Yunus-Jonas dit: «Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? ». C'est ainsi que l'islam assure aux non-musulmans la liberté de croyance et de religion s'ils résident sur une terre d'Islam, loin de leur propre pays, à condition qu'ils ne manquent pas de respect aux saintetés de l'islam, et qu'ils ne se mettent pas non plus à transgresser en public les interdits de la loi islamique, n'incitent pas un musulman à quitter sa religion, et ne pas semer la sédition (fitna) parmi les musulmans. Quant aux musulmans: en ce qui concerne la liberté de croyance et de religion, le droit islamique la considère sous un autre angle en appelant le musulman à garder sa foi, sa religion et son observation des rites, qu'il s'attache à sa religion islamique à aux sages commandements du Seigneur, et qu'il considère que son appartenance à l'islam, via la transmission qui lui a été faite par ses deux parents musulmans et de par son père musulman, un engagement contractuel et social avec la Nation (la Oumma). Ainsi, l'islam ne lui permet pas de se défaire de sa religion et de son contrat social, c'est inacceptable. Quitter sa religion islamique et abjurer sa foi pour aller vers la mécréance induit des dispositions juridiques spéciales, il faut d'abord l'inviter à revenir à sa religion et s'y tenir, sinon, son action est vaine, il perd ici bas et dans l'au-delà. Dans ce cas il est nécessaire d'appliquer la sentence. À ce propos, Allah a mis en garde contre l'apostasie qui conduit à des conséquences néfastes dans ce monde et dans l'au-delà: «Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement » (Sourate la génisse, verset 217). Le Tout-Puissant a dit aussi: « En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé: Si tu donnes des associés à Allah, ton oeuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants. Tout au contraire, adore Allah seul et sois du nombre des reconnaissants » . Nous (Sourate les Groupes, versets 65/66). Le Prophète, paix et salut sur lui, a dit : «Quiconque change sa religion, tuez-le». Il a aussi déclaré qu'il est interdit de verser le sang d'un musulman, sauf dans l'un des trois cas : celui qui commet un acte d'adultère en étant marié, celui qui commet un meurtre, et l'apostasie : celui qui abandonne sa religion et sa communauté. On ne doit pas s'écarter de ces dispositions légales, sous quelque prétexte que ce soit : ni par l'explication ni par l'interprétation tout opinion ou avis ne doivent s'en écarter ne serait ce que d'un iota. Ce sont des dispositions de la religion prévues et connues nécessairement par les musulmans. Qu'Allah nous guide vers le droit chemin.