Il n'y a pas de décision actuellement, et pas d'informations relatives à la réforme de la Caisse de compensation... Et ça, c'est le gouverneur de Bank Al Maghrib qui le dit. Le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri a déclaré à Lakome qu'il n'a reçu, à ce jour, aucune information de la part du gouvernement liée à la réforme de la Caisse de compensation. « Bank al Maghrib ne connaît pas, à ce jour, les modalités et les mécanismes de la réforme de la Caisse de compensation, et ça ne nous permet pas d'étudier les différents scénarios qui en découleront, notamment concernant l'impact sur le niveau général des prix ». Une nouvelle qui contraste avec les déclarations du gouvernement. Najib Boulif, ministre des affaires générales et de la gouvernance avait déclaré auparavant que la réforme était prête depuis novembre 2012, et qu'elle n'attendait que « l'aval politique ». Il avait même annoncé que 2 millions de familles démunies bénéficieront d'aides directes à la consommation fixées à un montant mensuel de 1000dh. Lors de sa rencontre avec les médias, ce mardi 26 mars, le gouverneur de Bank Al Maghrib a déclaré qu'il était dans l'incapacité d'évaluer l'impact du passage de la Caisse de compensation aujourd'hui à des mécanismes d'aide directe et ciblée à la demande finale sur le niveau des prix car la Banque centrale ne dispose pas des paramètres nécessaires à cette évaluation. « On a entendu parler des 1000dh par mois, mais aucune décision n'est prise pour l'instant, et nous ne pouvons pas évaluer l'inflation conséquente (...) et si la compensation est progressivement supprimée, les revendications salariales seront également un paramètre à prendre en considération». Abdellatif Jouahri a souligné aussi qu'en cas de suppression totale des mécanismes de compensation, l'inflation risque d'atteindre d'évoluer à deux chiffres. Aujourd'hui, elle est évaluée à quelque 2,2%.