Blocus policier, électricité coupée, courses-poursuites... La présidence de l'université Ibn Tofaïl a déployé de gros moyens pour interdire une rencontre nationale du syndicat des étudiants. La treizième rencontre nationale de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) n'a pu avoir lieu. Ce matin, les étudiants venus en milliers de plusieurs villes du Maroc ont été surpris par l'arsenal policier (Forces auxiliaires, CMI et des cannons à eau) déployé dans le campus universitaire, sur ordre de la présidence de l'université. Selon une source de l'UNEM, « l'intervention policière a commencé ce lundi à midi. Après avoir dispersé les étudiants, des courses-poursuites ont eu lieu et plusieurs étudiants ont été blessés ». La même source affirme à Lakome que la présidence de l'université de Kenitra a coupé l'électricité des facultés abritant la rencontre nationale de l'UNEM. Interrogeant les responsables à propos de cette interdiction, ceux-ci ont répondu aux étudiants de l'UNEM que ce sont des « instructions d'en haut ». Plusieurs milliers d'étudiants devaient assister à cette rencontre, organisée par l'UNEM, dominée par le courant islamiste d'Al Adl wal Ihssane. La rencontre devait recevoir des syndicalistes étudiant d'Algérie, de Mauritanie, du Sénégal et de Tunisie.