Après le cas du parti d'Al Oumma, le ministère de l'Intérieur vient d'interjeter recours au verdict en première instance, favorable à l'association et lui accordant une existence légale. Le ministère de l'Intérieur vient de faire recours en appel à une décision du Tribunal de première instance à Rabat, accordant l'existence légale à l'association Attac Maroc. Celle-ci avait porté plainte contre ce ministère et la Wilaya de Rabat pour avoir refusé de lui délivrer le récépissé de dépôt de dossier de son dernier congrès, tenu à la capitale, courant 2012. L'association qui existe depuis l'année 2000 au Maroc, a arrêté d'être légalement reconnue par l'Etat depuis l'année 2005. Elle a depuis mené plusieurs campagnes nationales et internationales de dénonciation de cette censure et interdiction de se constituer en association. « La Wilaya de Rabat n'a pas refusé de nous délivrer le récépissé, document qui nous assure la légalité, pire, elle nous a même interdit de déposer le dossier. Nous avons donc porté plainte, car cette attitude est anticonstitutionnelle » explique Omar Aziki, Secrétaire général de l'association. Selon lui, cette décision est politique et vise à censurer l'association et l'étouffer en l'empêchant d'accéder facilement aux espaces publics. « Et pourtant, ce que je ne comprends pas, c'est que notre association a été invitée à émettre son avis sur la révision de la constitution chez la commission Mannouni, nous sommes même souvent invités à des séances de propositions au Conseil économique et social.. » Dans un rapport diffusé en 2009, l'organisation Human rights watch avait souligné que l'autorisation ou non des associations par les services du ministère de l'Intérieur continue à répondre à des critères politiques et non à des conditions administratives et légales.