Le dictateur déchu vient d'accorder son premier à interview. Dans un entretien avec Tunisie-secret Il revient sur les moments qui ont précédé sa fuite. L'ancien président du désormais berceau des révolutions arabes s'est dit être prêt maintenant à retourner en Tunisie et à répondre devant un tribunal indépendant de toutes les accusations qu'on lui a adressées. S'agissant des accusations, notamment celles en lien avec l'argent détourné et les drogues trouvées chez lui dans un coffre, il confie qu'il n'en est à aucun moment responsable, et qu'en réalité ce coffre contenait de vieux papiers. Selon lui, l'argent y aurait été placé après son départ. Ejecté du pouvoir et contraint à quitter le pays le 14 Janvier 2011, Ben Ali assure que sa fuite n'était nullement prévue. Selon lui, certains de ses acolytes lui avaient confié que sa vie ainsi que celle de sa famille, étaient en danger. En réalité, il souhaitait donner un discours ce 14 Janvier où il avait l'intention de dire à son peuple que des cellules islamistes dormantes s'étaient réveillées et que des groupes terroristes arrivaient de l'Europe. Questionné sur son bilan, l'ancien homme d'Etat tunisien se contentera d'un « Ce n'est pas à moi de faire le bilan de mes 20 ans au pouvoir, mais aux historiens ». Ben Ali a aussi des regrets, semble-t-il. Il regrette de ne pas en avoir fait un peu plus pour ce qui est de la liberté d'expression et de ne pas avoir été jusqu'au bout de l'ouverture démocratique.