La loi ne s'applique définitivement pas à tout le monde au Maroc. Si certains en doutent encore, la dernière affaire mêlant un député de l'Union constitutionnelle (UC), Hassan Arif en est la preuve la plus flagrante.L'affaire remonte à trois ans, l'élu en question qui est également président de la commune d'Aïn Aouda, est poursuivi en justice pour viol d'une fonctionnaire du ministère des Habous. Hier a eu lieu l'audience en appel du député qui fut tout simplement acquitté. Face aux accusations, l'élu a tout nié en bloc, arguant ne connaître la fonctionnaire que " professionnellement " et allant même jusqu'à ne pas reconnaître l'enfant, fruit du rapport sexuel et qui était présent dans la salle. Cela, sachant que les tests d'ADN prouvent le contraire et donc la paternité de Hassan Arif. Puis pour ce qui est du lien entre la femme et le député, l'opérateur téléphonique fait état de 284 communications passées entre eux. Encore une fois, face à cette preuve la réponse d'Arif reste équivoque. Si les preuves n'ont pas été suffisantes pour inculper le député de viol, il reste qu'il est clairement question d'un déni de paternité, d'un harcèlement ou même d'une relation sexuelle hors-mariage. Rappelons que toutes ces infractions sont passibles de prison, une loi et un code pénal qui ne s'appliquent visiblement pas à tous. Marwa Belghazi, la blogueuse qui a rapporté l'affaire dans un billet datée du 17 Janvier, en a publié un autre révélant que le procureur général a décidé de faire appel. Aussi une coalition et d'organisations de la société civile ont lancé une pétition et ne sont, eux aussi, pas prêts de lâcher l'affaire. Par ailleurs, un groupe de facebook vient de voir le jour, les cyber-activistes invitent Hassan Arif à démissionner de sa fonction de parlementaire. Affaire à suivre...