Les détenus du procès « Sidi Bernoussi » ont vu leurs peines allégées en appel. Leur libération est attendue le 23 janvier prochain après 6 à 8 mois de détention et un procès kafkaïen. Les six prisonniers de ce que l'on a appelé le procès de Sidi Bernoussi vont être libérés le 22 janvier prochain. Arrêtés le 22 juillet 2012 suite à une manifestation du mouvement du 20 février dans le quartier de Sidi Bernoussi, ils ont été poursuivis pour violence contre agents de l'ordre. Tout au long du procès en première instance, ils seront présentés par les avocats de la police comme des délinquants. « Ce sont les militants qui ont été brutalisés par la police mais les avocats de celle-ci ont tout fait pour que les accusations des prévenus contre les brutalités des policiers qui les ont arrêtés et ceux qui les ont interrogés ne soient pas retenues, ce qu'ils ont bel et bien obtenu du juge » explique un militant du M20 Casablanca. Les mêmes prisonniers ont affirmé devant le juge qu'ils avaient été victimes des méthodes musclées des policiers lors des interrogatoires, l'un d'eux a avoué avoir été violé. Des déclarations qui ont eu l'effet d'une bombe et qui ont été reprises par la presse nationale et internationale et les ONG des droits de l'homme comme Human Rights Watch, et qui ont même poussé le ministre actuel de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid à assister à l'audience suivante. Le verdict en première instance tombera un matin de septembre, des peines entre 8 à 10 mois ferme pour les prisonniers sauf une qui écopera d'une peine de prison avec sursis, un verdict prononcé par le juge après avoir rejeté toutes les demandes de la défense des prisonniers d'examiner les cas de torture qu'ils ont subi, de leur accorder la liberté provisoire, ou encore le simple fait de convoquer à l'audience les policiers ayant porté plainte. La Cour d'appel a allégé ces peines en les ramenant de 8 et 10 mois à 6 et 8 mois, en ramenant les dommages et intérêts réclamés par les plaignants de 7000 à 5000dh, en plus d'une amende réclamée par le procureur, maintenue à 500dh.