Football : FRMF, groupement, sélection nationale Les piètres résultats d'une saison catastrophique ont conduit les responsables du sport national à adopter le profil bas et, surtout, à observer un mutisme total quant à la conduite d'une reprise. Après plusieurs mois de silence, on s'apprête à lancer les chantiers d'une grande relance pour mettre de l'ordre dans les affaires du football marocain “Wait and see”, ce principe cher aux Anglais semble avoir été adopté par les responsables du football national, préférant, et de loin, prendre du recul et de la distance avant toute décision importante. Il faut dire que les déboires de 2002 ont sonné bien des dirigeants fédéraux, qui, complètement groggy, n'étaient plus en mesure d'amorcer le moindre changement. Et pourtant, ce football national, au creux de la vague et à la croisée des chemins, a besoin de prendre un nouveau virage pour espérer une quelconque amélioration. Résumons. Deux échéances s'ouvraient au football marocain à travers sa sélection nationale : la CAN et le Mondial 2002. Ayant pitoyablement échoué dans ces deux événements, les Lions de l'Atlas se sont retrouvés orphelins, c'est-à-dire sans destin international. Dans pareil cas, tout football rebondit avec des changements notoires dans sa direction technique, c'est-à-dire l'engagement d'un nouveau coach. Seulement dans le cas marocain, les dirigeants fédéraux en poste ont choisi une autre stratégie, celle de ne rien changer au technicien… déchu puisque Humberto Coelho, dont le contrat expirait début octobre n'était toujours pas remercié après les déconvenues de la CAN et du Mondial 2002. Les raisons de ce silence de la FRMF qui s'occupe de la sélection nationale sont on ne peut plus désespérantes, à savoir que cette instance, après avoir renvoyé plusieurs entraîneurs nationaux (les fameux Henri Michel et Henri Kasperczack) ne voulait pas être assimilée à une machine à se débarrasser de coachs après le premier revers. D'où son choix d'observer le mutisme le plus total certes, mais seulement sur le plan officiel, puisque dans les coulisses, plusieurs intervenants se sont activés ferme pour trouver un successeur à Coelho. Et le bal a commencé avec une prise de contact avec un certain Philippe Troussier, entraîneur en exercice avec le Japon et ancien technicien ayant exercé au Maroc dans différents clubs du Royaume. Halilodzic, le recours Donc, au lendemain du désastre des Lions de l'Atlas en CAN et Mondial 2002, voilà que des responsables du football marocain entrent en scène. Le premier n'est autre qu'un haut cadre d'un club r'bati avec lequel Troussier a remporté une Coupe du Trône et se souvenant de cet exploit il le sollicite pour une nouvelle reprise de service. Troussier, fou de joie de renouer avec un pays où il n'a connu que des moments agréables se dit disposé d'autant plus qu'un mois plus tard, au cours d'un dîner à Rabat, avec plusieurs dirigeants fédéraux il réitère son choix de venir travailler au Maroc et s'occuper des destinées des Lions de l'Atlas. Seulement, après cette annonce d'offre de service, le Mondial étant passé par-là avec le beau parcours de la sélection japonaise, Troussier se retrouve au-dessus des moyens du football marocain. Bien la peine d'avoir tout misé sur un coach que le Mondial asiatique a propulsé aux devants de la scène internationale puisque, soudainement, le voilà candidat à la succession de l'équipe de France de Roger Lemerre. Subitement, les Lions de l'Atlas se trouvent à l'état d'orphelins et les dirigeants fédéraux de repartir à la quête du successeur de Coelho avec la ferme décision, conditions financières obligent, de trouver preneur à frais modérés. Coelho coûtait pratiquement 600.000 dirhams par mois à la FRMF. Donc, il y aura urgence à trouver un coach au salaire à la hauteur des possibilités de la trésorerie de la FRMF. Vahid Halilodzic, ancien coach du Raja de Casablanca, et qui a réussi une bien belle saison en France, avec Lille, contacté, s'est dit prêt à relever le défi. Attendons confirmation. Quant aux assises de la FRMF et du Groupement, elles sont annoncées pour début septembre.