Décidément, même les réformes décrétées à l'application semblent connaître les mêmes travers que dans l'ancien système, notamment en matière de lourdeurs bureaucratiques. C'est le cas de la mise en œuvre de l'AMO dont se plaignent les propriétaires de cliniques privées déplorant le retard accusé dans les décisions relatives à la fixation des tarifs. Qu'en sera-t-il, alors, des remboursements de soins entrant en vigueur à compter du 1er mars prochain au rythme des errements où paraissent aller les choses. Les prestataires de soins ne savent plus à quel saint se vouer pour imputer la cause de ces retards, à la nouvelle agence gestionnaire de l'AMO (ANAM) ou bien aux pouvoirs publics ? Certaines sources prétendent qu'une solution de compromis est en cours de négociation. Mais aboutirait-elle dans les délais sans que des désagréments regrettables ne soient répercutés sur les divers intervenants ? Espérons-le vivement, sinon gare aux conséquences encore plus désagréables pour les citoyens patients qui risqueraient de se retrouver en difficulté. Sauf si le ministre de la Santé s'applique à donner un vigoureux coup de rein au processus de réformes en cours.