devant les tribunaux L'association des parents et amis des enfants inadaptés a été amenée à suspendre ses activités pendant une semaine, à partir du 17 janvier dernier, à cause du blocage du compte de l'Association. Car ses finances servaient plutôt à couvrir les effets de la gestion frauduleuse de ses anciens dirigeants. La situation a été débloquée et un nouveau marathon judiciaire a commencé. Le 2 février devait se tenir l'audience devant la chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Casablanca du dossier relatif aux détournements de fonds et surfacturations de la part de certains membres du bureau exécutif de l'Association des parents et amis d'enfants inadaptés (APAEI). En l'absence du principal mis en cause, à savoir l'ex-président Abdellah Guennouni, condamné par le tribunal de première instance à un an de prison ferme, la Cour a décidé le report du dossier au 14 avril prochain. Abdellah Guennouni, Fatima Lamee, Mohamed Belkarra, Mohamed Essaoui ont été accusés de détournements de fonds et de surfacturations avoisinant généralement 1.000 DH, selon le rapport de l'IGF. Une plainte a été déposée devant le parquet de Casablanca-anfa en date du 2 juillet 2003. Le tribunal de première instance a condamné les mis en cause à des peines d'emprisonnement fermes allant de 10 mois à un an. Les accusés ont interjeté appel. Mais ce qui est flagrant dans cette affaire, c'est que le tribunal qui a condamné les accusés pour dilapidation de deniers publics et détournements de fonds, puisque l'association est reconnue d'utilité publique, a condamné la même association à verser 300.000 DH aux ex-dirigeants pour licenciement abusif. En langage très clair, ceux qui ont dépouillé l'association, selon les rapports de l'IGF et les P.V de la police judiciaire, se retournent contre elle pour demander des dédommagements. Or, en plus du jugement de première instance, huit autre plaintes viennent d'être déposées par des représentants de l'APAEI qui viennent de se rendre compte que les prélèvements effectués à la source pour les cotisations à la C.N.S.S n'ont jamais été versés. Pire encore, selon le nouveau président de l'association, Ali Rédouane, il a été découvert que l'ex-président avait ramené un plombier pour brancher le local de l'association sis à Dar Bouâzza, à l'eau potable loin du compteur installé par la Lydec. C'est ce qui faisait que la facture d'eau et assainissement du local en question ne dépassait pas les 500 DH par trimestre. Une plainte a été déposée à cet effet devant le parquet de Casablanca.