Encore une fois, c'est le bras de fer entre des membres de l'Association des parents et amis des enfants inadaptés et le président de celle-ci, qu'ils accusent de mauvaise gestion. L'affaire est devant la justice. L'Association des parents et amis des enfants inadaptés (APAEI) à Casablanca est désormais très médiatisée. Ces dernières semaines presque, chaque jour, on parle, dans les différents médias, de cette association. Et pour cause. Les relations entre le président de l'association et un groupe des parents sont une nouvelle fois au bras de fer. Ces parents reprochent au président la mauvaise gestion des affaires de l'association et l'opacité de ses comptes, en plus du traitement injuste de certains élèves et leurs parents. Ils viennent de déposer deux plaintes à la police et au procureur du Roi auprès du tribunal de première instance de Casablanca-Anfa. Les contestataires ont également adressé une lettre ouverte au ministre de la Justice, comme ils ont remis un dossier sur la gestion de l'association au Premier ministre et a Yasmina Baddou, secrétaire d'Etat chargé de la famille, de la solidarité et de l'action sociale, lors de la signature des conventions avec les associations de Casablanca, en juillet dernier. De même, des communiqués ont été adressés à toutes les rédactions de la presse nationale. Il ne reste que l'ONU. Ali Rédouan, ex-premier vice-président, souligne que «le président a transformé l'association comme sa propriété privée. La gestion est marquée par plusieurs dysfonctionnements. L'audit de l'inspection du ministère a relevé plusieurs défaillances. Il y a des détournements, des falsifications. Et si un parent réclame, quoi que ce soit, le président expulse son enfant ». Chose que le président de l'association Abdellah Guenouni réfute catégoriquement. «La majorité des contestataires n'est plus membre de l'association. Certains d'entre eux n'ont aucun droit de contester quoi que ce soit. L'association a déjà répondu à toutes les observations relevées lors de l'inspection des finances à savoir l'audit. D'ailleurs, il y a une plainte en cours dans ce sens. Et c'est la justice qui va trancher. Aujourd'hui, les activités de l'association se déroulent très bien et l'éducation spécialisée se poursuit dans tous les centres de l'association », a-t-il précisé. Dans ce cadre, Yasmina Baddou, secrétaire d'Etat chargé de la famille, de la solidarité et de l'action sociale a indiqué que «l'affaire est devant la justice pour ce qui est des détournements, des falsifications et de la mauvaise gestion dont certains parents accusent le président. C'est la justice qui va trancher dans ce sens. Mon département est intervenu lors du sit-in observé dernièrement pour assurer la rentrée des enfants handicapés. Nous essayons avec le président de refaire l'assemblée générale, en présence des autorités et du ministère, car je pense que la dernière assemblée n'a pas été tenue dans les règles de l'art. A part la question de la gestion sur le plan pédagogique, l'association fonctionne parfaitement bien. Elle forme les formateurs et assure l'éducation spécialisée des enfants inadaptés», a précisé Mme Baddou. L'APEI est une association créée en 1972. Elle s'occupe de la réinsertion des enfants inadaptés en leur assurant une scolarité spécialisée et en leur fournissant un suivi à la fois médical et éducatif pour permettre leur réinsertion sociale. Elle a en charge la gestion de cinq centres à Casablanca. Mais ces problèmes auront des répercussions négatives sur l'association. Et ce sont les enfants qui paient les pots cassés.