BIO EXPRESS Il se veut le dernier de la “race” du MPDC, feu le mouvement populaire du Dr Khatib. Mohamed Khalidi, député oujdi élu sous les couleurs du PJD, annonce son départ et la constitution, en compagnie des fidèles parmi les fidèles du défunt MPDC, d'un nouveau parti qui portera le nom de l'ancienne association - Vigilance et Vertu - que Khalidi a créée au début de ses différends avec les PJDéistes venus du MUR. Désormais, les anciens compagnons de route du Dr Khatib ont leur parti et leur sigle. Mais il n'en reste pas moins qu'ils étaient trahis et floués, eux qui ont accueilli à bras ouverts les barbus de la politique marocaine. Parole et commentaire. La création du nouveau parti, le parti vigilance et vertu, est donc ancienne. Elle remonte à l‘année 2004, précisément au mois d'avril, date de la tenue du 5eme congrès du PJD. A l'époque, plusieurs de mes anciens compagnons de route au sein du mouvement populaire démocratique et constitutionnel , fondé par Dr Abdelkerim Khatib ont été injustement exclus de la direction et autres instances du parti. Depuis, l'idée d'un nouveau parti qui répond à nos aspirations et attentes, et toujours fidèle aux principes du MPDC, au référentiel islamique, créé en 1967, a fait son bonhomme de chemin. Certes, et vu les circonstances d'alors, on était nombreux à prôner davantage de patience et de nourrir l'espoir de voir les choses se régler afin de voir nos anciens compagnons de route réhabilités dans leur statut de responsables. Hélas, rien de cela n'a eu lieu. S'y ajoute également l'échec de nos tentatives répétitives consistant à insuffler au PJD un nouveau souffle à travers l'adhésion de nouveaux cadres à même de donner plus de tonus à son action. Moi-même, membre du secrétariat général, je n'ai eu cesse d'appeler à intégrer d'autres énergies hors de la prédication qui était érigée en dogme au sein du PJD. Rien à faire donc. La solution évidente, fut de former un parti ouvert qui compte des membres attachés au référentiel islamique , et qui croient également aux valeurs de tolérance et de dialogue. En fait, l'histoire du désamour avec l'actuelle direction du PJD, mérite bien d'être racontée. Après moults tumultes et fleurets mouchetés, il y a eu la goutte qui a fait déborder le vase, comme on dit. Certains membres du parti et du MUR, qui ont apparemment commis l'impardonnable erreur de travailler avec moi lors des dernières législatives, ont été purement et simplement exclus du parti à oujda. Une autre pomme de discorde qui vient compliquer la situation est la volonté délibérée de ne pas m'inviter à un meeting tenu dans la même ville dont je suis, par ailleurs le député. Autre occasion, autre injustice : c'est toujours la capitale de l'Oriental qui a abrité une conférence sur la loi des finances et encore une fois on a délibérément omis de m'y inviter. Trop, c'est trop. Mauvaise intention ? Invitation pour sortir à peine voilée ? Peu importe ! Les faits sont là. Et il fallait en tirer les enseignements qui s'imposent; d'où la création du nouveau parti afin de promouvoir le dialogue avec l'autre, la tolérance, voire la cohabitation. En ce sens, la nouvelle option des fondateurs est de redresser la scène politique nationale et intégrer la dimension civilisationnelle, à la référence millénaire de notre pays. Il va sans dire, à cet égard que depuis le 11 septembre et le 16 mai, l'Islam souffre d'une incompréhension fatale. Il n'est que grand temps pour élaborer un discours qui aidera l'Occident à comprendre notre religion, la vraie. Dans la plate-forme qui guidera notre action, j'ai moi-même constaté que la majorité des intellectuels se trouve en dehors des partis politiques. Or, dans un pays jeunes et en pleine mutation comme le Maroc, ces compétences de tous azimuts seront d'un grand apport à notre marche démocratique. On appelle donc à une mobilisation de nos potentialités nationales en vue de promouvoir une nouvelle culture politique. Fini le temps du folklore et de la démagogie. Il est grand temps de faire valoir l'esprit scientifique et consacrer la pensée et la réflexion. Force est d'attirer l'attention, également que ces cadres et éminences grises doivent trouver le cadre adéquat pour leurs travaux, réflexions et autres débats. Du coup, on a décidé de créer un centre de recherche stratégique et de réflexion qui sera ouvert à tous les intellectuels de tout bord. Seul le statut de l'intelligence sera pris en considération, afin de faire évoluer le dialogue et l'échange dans l'intérêt de notre pays et son avenir. On compte présenter un modèle de travail et une éthique de la réflexion.