Les observateurs occidentaux s'interrogent sur les démonstrations de force des islamistes qui gagnent du terrain dans les universités algériennes sans que les forces de l'ordre interviennent, comme à l'accoutumée, pour les réprimer. Le plus étonnant, c'est que cette mobilisation accompagnée d'un appel à la grève, a été initiée par l'organisation estudiantine l'Ugel. Pis, la première revendication de quelque 15.000 étudiants signataires d'une pétition est la réouverture des salles de prière, qui, rappelons-le, ont été fermées, suite à une circulaire émanant du ministère de l'Intérieur. Si les services de ce dernier insistent à répéter que ces actions demeurent dans la “marmite”, la sécurité militaire , en revanche, met tout le monde en garde. Elle estime que la tache d'huile qui déborde et atteint les plus grandes universités du pays ne doit pas être sous-estimée. Surtout que les dirigeants islamistes de ce mouvement estudiantin ne se cachent plus, et n'hésite pas à provoquer les walis en leur demandant des rendez-vous pour discuter leurs droits.