Airbus se retire de la course L'appel d'offres international, lancé par la RAM en avril dernier pour la commande de quatre appareils à livrer en 2009, a connu des rebondissements inattendus après la rétractation d'Airbus au motif de l'absence de règles précises. Mais en réalité, les faux-fuyants dont prétexte l'avionneur européen dissimulent mal son incapacité à répondre aux clauses du cahier des charges. Et c'est dans la logique des choses que le partenaire stratégique de la RAM depuis toujours, le leader mondial Boeing, engagé dans plusieurs projets de sociétés de maintenance industrielle aéronautique et de transfert de management pointu, soit apte à remporter ce marché. Airbus nous a habitués à sangloter dans les chaumières dès que ses parts de marché sont grignotées par son unique concurrent champion planétaire, le géant de Seattle. L'on se souvient de la tempête déclenchée auprès du bloc communautaire sur la suppression des subventions publiques aux fabricants d'avions commerciaux. Le dernier salon du Bourget a accentué la rivalité viscérale entre les deux concurrents où les tentatives de la firme toulousaine se sont heurtées à l'avionneur de Seattle qui s'est fait un point d'honneur à "doubler Airbus dans trois ans". Ce qui a provoqué la panique dans les rangs de son "adversaire" dont les tergiversations ne relèvent plus du domaine de la concurrence libre pure et parfaite. C'est dire que l'agressivité marketing de l'avionneur toulousain s'est déplacée du terrain commercial vers la scène politique dans le but de réduire l'influence de son puissant concurrent nord-américain. Quand les atouts de compétitivité économique s'avèrent impuissants face aux stratèges américains, d'aucuns n'hésitent pas à user de moyens de pression politique pour mettre en échec la suprématie de l'industrie yankee. Airbus, un mauvais perdant Cela nous rappelle ces interminables polémiques politico-judiciaires d'une Europe harcelant le leader mondial Microsoft au motif d'abus de position dominante. Et justement, c'est pour contrer une qualité exceptionnelle du partenariat liant depuis des décennies la RAM et Boeing, que l'avionneur européen tente de rééditer sur le marché marocain le bras de fer opposant les deux continents les plus puissants du monde dans le dessein de mettre en échec la place privilégiée de l'industriel nord-américain. Boeing est le maître absolu dans le marché mondial avec un carnet de commandes fermes de plus de 280 appareils prêts à être livrés dans les délais convenus. Au contraire d'Airbus qui "plastronne" avec un carnet garni seulement d'intentions et de promesses, ce qui se compterait par des centaines si son concurrent faisait de même, tandis que le modèle A350 est loin d'être prêt à être livré dans les règles de l'art. En tout cas, pas avant 2011 alors que la RAM veut ses livraisons, au plus tard, en 2009. Ce que seul Boeing est en mesure de réaliser. Il faut dire que l'avionneur européen craint, bien sûr, que l'échec du Concorde ne soit pas réédité après qu'il fut définitivement retiré de la navigation aérienne pour cause de "faillite". Tandis que Boeing, cela fait des tas de lustres qu'il opère en véritable professionnel de l'industrie aéronautique mondiale. L'erreur de la Ram est d'avoir privilégié par gré à gré la commande des 4 appareils à Airbus en 2000 après que Boeing ait remporté, par voie de concurrence, la commande des 20 appareils la même année. La cause est entendue : Airbus est un mauvais perdant. Et les accusations de "manque de transparence" à l'adresse de la RAM dans les modalités de passation du marché sont des mensonges qui cachent, en fait, la faiblesse d'un compétiteur incapable de tenir la dragée haute à son concurrent américain. Oui, Airbus est un mauvais perdant qui voulait remporter, coûte que coûte le marché de la RAM en recourant au chantage. Probablement, que les pressions de l'avionneur européen voulaient rééditer la commande de gré à gré dont il avait bénéficié en livrant quatre de ses appareils à notre compagnie nationale. Oui, Airbus est un mauvais perdant car les faux prétextes avancés "d'absence de règles précises" ou de "défaut de cahier des charges" ne trompent personne. En effet, et à la demande express du fabricant européen, plusieurs reports de clôture du dépôt des offres lui ont été accordés, avec l'accord de Boeing qui lui s'en était tenu strictement aux conditions stipulées initialement dans le marché. Et, Airbus ayant senti qu'il n'était plus en mesure d'honorer la commande de la RAM a fait un tapage médiatique, sous couvert d'anonymat de certaines sources responsables, pour inciter à de nouveaux reports des échéances. Acculé qu'il fut à jeter l'éponge en criant "mate" face à son concurrent de Seattle pour incapacité technologique à soutenir la comparaison en termes de compétitivité industrielle. Et c'est tant mieux ainsi car la RAM est fidèle à sa politique de transparence en privilégiant le partenariat high tech en s'associant aux meilleurs compétiteurs de la planète. N'en déplaise aux mauvais perdants qui sont avertis dorénavant que pour prétendre pénétrer le marché marocain, il faut bel et bien le mériter en prouvant qu'ils sont des champions, et de la technologie et de la…transparence ! RAM-BOEING. Un partenariat stratégique La guéguerre menée, tambours battants, par Airbus sur le terrain de la communication médiatique n'a pu avoir raison ni de la sérénité confiante de son concurrent Boeing ni de la détermination de la RAM à faire respecter les règles de la transparence pour choisir le meilleur compétiteur. La dernière confrontation entre les deux géants de l'industrie aéronautique mondiale s'est soldée par un " mauvais perdant" et un " vainqueur conquérant ". Respectivement le fabricant européen Airbus et l'avionneur nord-américain Boeing. Et ce n'est que justice rendue puisque le géant de Seattle fut le seul à s'en tenir scrupuleusement aux règles de la concurrence libre en adhérant pleinement aux clauses impératives du marché. Pour la bonne et unique raison qu'en plus de sa capacité de production high-tech, Boeing est ferme sur les délais impératifs de livraison. Comme l'a toujours affirmé le Directeur régional des ventes pour l'Afrique en rappelant que " nous serons capables de répondre au calendrier de la RAM ". Et Ihssane Mounir d'assurer que " les premiers B 787 pourront être livrés vers le milieu de l'année 2008 ", donc avant les échéances de rigueur exigées par la RAM qui veut disposer des quatre nouveaux appareils en 2009. Une bonne longueur d'avance qui en dit long sur la faculté de réactivité de l'industrie américaine, toujours en avance sur les délais de ses engagements. Contrairement à son concurrent européen qui lui a déclaré publiquement être en mesure de livrer la commande des A 350 en 2010 ou 2011. En résumé, une longueur d'avance pour Boeing contre deux longueurs de retard pour Airbus. Entre les deux, le cœur de la compagnie pilotée par Mohamed Berrada n'a pas trop balancé pour fixer son choix. Un choix qui s'est d'ailleurs opéré par " sélection naturelle " puisque le moins qualifié des deux opérateurs s'est volontairement retiré de la course. Airbus, au lieu de " dénigrer " ses homologues du nouveau continent, ferait mieux de s'appliquer à l'ouvrage en épousant les vertus proverbiales qui recommandent à celui " Qui veut voyager loin ménage sa monture ". Parce qu'à la RAM, c'est toujours le meilleur qui gagne!