Insurrection à Tindouf Ceux qui se sont aventurés à prédire “la fin du règne“ n'avaient pas tort. Sauf qu'aveuglés par une haine viscéralement anti-marocaine, ils se sont tout simplement trompés de cible. En effet, il est bien question du crépuscule d'un “règne“, celui que l'agonie actuelle du camp des séparatistes en prépare l'estocade finale. Un polisario démantelé, vidé de ses cadres dirigeants politiques et militaires, pris à parti par la fronde des séquestrés dans la quasi-totalité des camps de Lahmada. Le compte à rebours a bel et bien commencé. Et des “ministres“ de la fantomatique “Rasd“, on n'en voit pas défiler tous les jours dans leur route vers le bercail. Le dernier en date, Hammati Rabbani, a porté un coup sévère aux indépendantistes et à leurs protecteurs algériens dont il leur sera difficile de se relever. Encore qu'il leur faille faire face à la “révolte“ de nos compatriotes retenus contre leur gré dans les camps de la honte. Cette “défection“ de “l'ex-ministre de la Justice et des affaires islamiques“ vient porter le désarroi grandissant dans les rangs du mercenaire Abdelaziz El Marrakchi et fait suite aux milliers d'égarés polisariens qui ont regagné leur pays depuis l'appel à la clémence de la patrie. Le témoignage du haut responsable “revenant“, lors de la rencontre du lundi 4 juillet, est sans équivoque sur les méthodes barbares des fascistes sécessionnistes : “à Tindouf, c'est pire qu'une dictature. La politique du polisario ne fait qu'attiser la haine et la colère dans les camps des séquestrés. Les séparatistes traitent nos compatriotes comme du bétail à vendre et les faibles sont monnayés comme appât auprès des organisations internationales pour détourner à leur profit les aides humanitaires substantielles qu' ils reçoivent“. L'agonie des criminels séparatistes Les terroristes polisariens ne doivent leur salut et leur longévité providentielle qu'au parapluie d'une Algérie officielle et dominatrice dont l'hégémonie sur la région et les ambitions sur le couloir atlantique via notre Sahara n'ont jamais été si fortes et si manifestes que depuis la manne pétrolière qui a décuplé leurs convoitises de surarmement et leur mégalomanie de leadership maghrébin. Le désarroi des séparatistes, on les a bien sentis craquer quand ils gesticulaient, en désespoir de cause, pour brandir des menaces de reprises des hostilités armées à nos frontières, est, pour l'instant, contenu par l'intervention directe de l'armée et la sécurité algériennes cherchant à étouffer la révolte dans les camps. Pis encore, les ennemis de notre intégrité territoriale se sont ligués pour remettre le grappin sur des centaines de jeunes sahraouis refusant le service militaire. Et comme l'adrénaline monte encore, des “officiers“ militaires dans plusieurs zones se sont rebellés ouvertement contre leurs gradés de l'Etat-major. Depuis, l'opacité totale et la répression aveugle et cruelle qui l'accompagne ont mis le black-out sur les informations autour d'une des plus grandes tragédies humanitaires qui se déroule à huis clos. La preuve, après l'Union européenne et l'ONU, ainsi que des pans entiers de la société civile internationale, c'est au tour d'ONG américaines de faire pression sur leur Département d'Etat pour exiger une intervention de Condoleezza Rice mettant fin au calvaire des plus vieux prisonniers du monde à Tindouf. Entre-temps, le fief polisarien devient une poudrière prête à exploser à tout moment. Les contestations de la société civile marocaine se sont rapidement étendues aux grandes métropoles mondiales où des milliers de manifestants réclamaient la libération immédiate et inconditionnelle des séquestrés de Lahmada. Mieux encore, des ONG sahraouies maintiennent leurs pressions sur l'Algérie pour que l'accès à la société civile de ce pays leur soit démocratiquement ouvert. Pour toutes ces raisons, l'insurrection se généralise à Tindouf, comme l'a confirmé Hammati Rabbani : “la révolte est générale et les conflits de toutes sortes se multiplient. Il n'y a pas que la dictature qui fait rage, il existe aussi des mafias chez les dirigeants séparatistes“. Mais il est regrettable qu'au moment où le Maroc trouve des échos favorables pour faire triompher ses droits historiques et légitimes, des institutions européennes s'appliquent à gêner le processus à l'instar de la Chambre basse espagnole qui vient de décliner une invitation marocaine à l'envoi d'une délégation dans nos provinces du sud. Au motif que les arguments et garanties avancés étaient jugés “insuffisants“ par les députés ibériques. Ce qui est en flagrante contradiction avec les initiatives du gouvernement de Zapatero prompt à s'engager dans la recherche d'une solution politique et juste au conflit du Sahara et dont il vient d'en réaffirmer les assurances à Driss Jettou. Et le drame dans toute cette histoire, c'est que le peuple algérien n'a jamais cautionné la cause indépendantiste, malgré les propagandes mensongères de leurs gouvernants militaro-affairistes. Et la partition que l'Algérie souhaiterait? Mohamed Elyazghi vient de clarifier cette question en affirmant que “le peuple algérien est contre la partition et, s'il est consulté, il dira que le Sahara est marocain“. Le leader socialiste sait très bien de quoi il parle, lui qui a bien connu les dirigeants historiques de la lutte de libération et qui est un grand connaisseur du vaillant peuple de la révolution de novembre. Pendant que l'intifada se répand comme une traînée de poudre dans les camps de Tindouf, l'agonie des criminels séparatistes compte ses dernières convulsions d'un compte à rebours irréversible. Quant au Maroc, le combat pour l'intégrité territoriale est gagné depuis la grande Marche verte. Il ne nous reste plus qu'à accélérer le processus de décomposition finale d'un polisario à l'article de la mort.