Football. Entraîneurs limogés et non payés Le statut des entraîneurs dans le football marocain est loin d'être entièrement réglé et plus particulièrement pour les nationaux jamais assurés de voir leur contrat respecté. D'ou le recours à la justice. Par un réflexe de l'ère coloniale, les dirigeants de clubs se gardent bien de ne pas respecter les clauses de contrat des techniciens étrangers en cas de limogeage ou de séparation à l'amiable. Il faut dire que la peur des foudres de la FIFA n'y est pas pour rien. Toujours est-il que si les coaches venus d'ailleurs touchent jusqu'à leur dernier centime, il n'en est rien pour les autochtones que l'on renvoie sans leur verser leurs droits. Le dernier en date est Abdelhadi Skitioui à qui le Hassania d'Agadir n'entend pas régler les arriérés alors que son contrat court jusqu'en juin 2006. Après une longue attente et plusieurs tentatives de réconciliation, Skitioui a fait appel à la justice. L'affaire sera jugée en cette fin mars avec évidemment la possibilité d'un recours à chaque partie. Autrement dit, l'affaire va encore traîner alors que si le Groupement et la FRMF faisaient preuve d'autorité, on aurait éviter pareil procès. Il suffirait tout juste d'interdire à tout club ayant remercié son entraîneur de n'engager un successeur qu'après règlement des droits du coach limogé. Or, en s'empressant d'accorder une licence au successeur, les deux instances encouragent les dénis de justice. L'Amicale des entraîneurs n'a plus qu'à demander à ses membres de changer de nationalité avant de s'occuper d'un club !...