L'affaire d'Oulfa à Casablanca remet sur le tapis le problème des policiers qui souffrent de dépression et qui portent une arme de service. Samedi 18 mars 2005, le boulevard Oum Rabie a été le théâtre d'un meurtre doublé d'un suicide perpétré par un policier de la brigade touristique, Salah Dihane, de la sûreté de Casa-Anfa. Il était 10h du matin lorsqu'il a commis l'irréparable à l'abri des regards. La victime, elle, est sa femme, Hayat Jalil, une employée dans le secteur du bâtiment tuée à bout portant par deux balle dans la tête par son propre mari avant de se tirer lui-même une balle dans la bouche. Selon les déclarations des témoins qui auraient assisté à ce carnage, le couple était en train de se disputer lorsque le policier a sorti un pistolet de sous sa jellaba pour tirer une première balle sur sa femme, puis une deuxième. Juste après, il a placé son arme dans la bouche et il a appuyé sur la gâchette. Trois détonations ont suffit pour mettre fin aux deux victimes qui ont laissé derrière eux un petit enfant de quatre ans. Aussitôt informée, la police a accouru sur les lieux pour constater les faits et mettre la main sur la précieuse arme du crime qui pouvait à tout moment disparaître. Sur place, l'arme de service utilisée dans la tuerie, calibre 7.65 mm, était encore là et se trouvait près de la tête fracassée de Salah Dihane. La victime, à côté de lui, a rendu l'âme à l'instant même et gît dans son sang. Procédure d'usage, les deux corps ont été transportés à l'institut médico-légal pour autopsie. De sources policières, il revient que l'officier avait des dettes et des problèmes familiaux avec son épouse qui avait demandé le divorce. La veille de sa mort, il se serait disputé avec son épouse. Le pauvre n'a pas tenu le coup…