Tennis. Grand Prix Hassan II (2 au 10 avril) L'annonce de la participation du meilleur joueur dans l'histoire du tennis marocain à ce grand événement a agréablement fait plaisir aux organisateurs car sa seule présence va modifier bien des choses, notamment en matière d'attrait pour attirer davantage de spectateurs. Absent des courts depuis plus de neuf mois, Younès El Aynaoui, après une longue convalescence tardait à reprendre du service au point de faire douter sur une réelle reprise tant son mal à la cheville persistait malgré tous les soins intensifs. Etait-ce la fin d'une carrière à seulement 32 ans ? Chacun y allait de son explication et de ses... supputations, surtout qu'en raison du silence de l'intéressé, tous les doutes étaient permis. Ainsi lors de la présentation de la 21e édition du Grand Prix Hassan II, le directeur du tournoi, El Kebir Haggouch, interrogé sur le cas El Aynaoui, répondit que le joueur encore mal remis de sa blessure allait se rendre aux Etats-Unis pour une nouvelle opération. Or moins d'une semaine après, voilà que Younès appelle le président de la FRMT, Mohamed M'Jid pou lui annoncer son souhait de prendre part à ce tournoi. Inutile de décrire la joie du doyen des dirigeants marocains : "C'est un réel plaisir de revoir El Aynaoui sur un court, de surcroît marocain, au complexe Al Amal pour renouer avec la compétition. Cela suppose qu'il a suffisamment repris de forces et qu'il dispose d'une belle forme pour défendre ses chances. Je m'en réjouis aussi pour la suite de sa carrière après une longue interruption. Un bon parcours de sa part ferait plaisir à tous les Marocains." Il est certain qu'après une aussi longue absence il ne faut pas attendre des miracles pour une reprise mais si El Aynaoui passait quelques tours seulement, cela annoncerait son prochain grand retour. Evidemment il bénéficiera d'une wild-card pour entrer directement dans le tableau final, soit tout le contraire d'un certain Hicham Arazi qui a refusé cette faveur en insistant pour gagner son ticket au tableau des qualifs où il s'est inscrit. Cette attitude n'est pas sans décevoir les organisateurs qui voulaient lui accorder une wild-card et lui éviter l'enfer des qualifs mais l'enfant terrible du tennis marocain, toujours aussi instable et insaisissable, a rejeté ce traitement de faveur. Les rapports entre Arazi et le tennis national ont rarement été au beau fixe et ses multiples frasques lui ont souvent valu une impopularité auprès du public. Son comportement lors du dernier match de la Coupe Davis face à l'Australie a fini par excéder tout un chacun car on ne refuse pas une sélection en Equipe du Maroc au prétexte que sa composition (en l'absence d'El Aynaoui) n'est pas assez forte pour une confrontation. Arazi aura-t-il oublié que dans la même épreuve, face à l'Italie, à Marrakech, l'année dernière, c'était lui qui avait assuré une victoire historique ? S'il revient donc au Maroc pour disputer ce Grand Prix Hassan II, on ne sait quelle relation il entend renouer avec la FRMT.