Le Discours Royal met en avant les progrès accomplis par le Maroc dans ses provinces du Sud    Journée mondiale de la science : l'ICESCO souligne l'importance de la diplomatie scientifique    RGPH 2024 : cinq régions abritent plus de 70% de la population nationale    Aya Gold & Silver : Un nouveau souffle avec le démarrage de l'usine de Zgounder    M-Automotiv, distributeur exclusif de JAC Motors    Francfort : Ryad Mezzour échange sur les opportunités de partenariats et d'investissements avec les industriels allemands    Assurance : Les courtiers et agents proposent désormais des services financiers de proximité    Investissement, climat des affaires… le ministère poursuivra les chantiers en cours    Interview avec David Rigoulet-Roze : "L'élection de Donald Trump est loin d'être une surprise"    Trump nomme Susie Wiles, directrice de sa campagne, cheffe de cabinet à la Maison Blanche    Joe Biden confirme sa participation au Sommet du G20 à Rio de Janeiro    La Corne de l'Afrique compte plus de 20 millions de déplacés en octobre    Après 11 mois de crise, les étudiants en médecine et pharmacie cessent leur mouvement de grève    Russie: Des cas isolés de virus Coxsackie enregistrés dans le sud-ouest    Grippe aviaire : La France passe en risque « élevé »    Températures prévues pour le samedi 09 novembre 2024    Mbarka Bouaida : « La position française rétablit une certaine justice envers le Maroc »    Coopération. La Mauritanie et le Sénégal renforcent leurs liens    Xi Jinping met l'accent sur un développement de haute qualité du travail social    L'Alliance des Etats du Sahel lance sa stratégie de défense    Inondations en Espagne : 5 décès parmi la communauté marocaine    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri auteur d'un but et d'un penalty raté    Lions de l'Atlas : Les raisons derrière l'absence de Hakim Ziyech    Rallye Dakhla-Guerguerat 2024 : célébration de la marocanité du Sahara et de l'histoire automobile    Amina Dehhaoui : La championne de taekwondo venue du Souss    Europa League. J4: El Kaâbi buteur, En-Nesyri manque un penalty !    LDC (F) : la vidéo promotionnelle de l'AS FAR postée par la CAF !    "Une pression folle" : Hervé Renard revient sur son aventure marocaine    Interpol pour l'Afrique : le Maroc élu vice-président    Authentification des autorisations : un nouveau dispositif à l'Office des changes    Le conseil provincial de Guelmim adopte son budget pour 2025    Renforcement de la gouvernance des finances publiques : Fettah à l'œuvre    Facultés de médecine : La fin de la crise    Séisme de 2023 : 63 766 familles bénéficiaires de l'aide financière mensuelle jusqu'au 25 octobre    Education. Le Liberia actualise sa base de données    La Biennale de l'art africain contemporain de Dakar démarre    Salon international du livre de Sharjah : Le patrimoine culturel du Maroc à l'honneur !    Botola DII. J6 (acte I): Les co-leaders en déplacement, la lanterne rouge à domicile ce vendredi    Casablanca à l'heure du 21ème salon international du textile "Maroc in Mode"    « Houris », le roman qui a valu le prix Goncourt à Kamal Daoud    Le temps qu'il fera ce vendredi 8 novembre 2024    Face à des ventes en berne, Nissan supprime 9.000 postes    FIFM 2024 : Découvrez la sélection des 70 films venus de 32 pays    FIFM 2024 : Luca Guadagnino à la tête d'un jury international pour décerner l'Étoile d'or    Le Maroc des cultures, invité d'honneur au Salon du livre de Sharjah    Michaël Gregorio présente « L'Odyssée de la Voix » au Théâtre Mohammed V de Rabat    Après le discours royal, Aziz Akhannouch préside une réunion axée sur la gestion des affaires des MRE    A vélo, Khalid Aboubi met en lumière l'Histoire des rues de Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le malaise des étudiants, l'épreuve de la réforme
Publié dans La Gazette du Maroc le 21 - 02 - 2005


Vie universitaire
Plusieurs arrestations, des dizaines de poursuites judiciaires … Le malaise qui plane sur l'université marocaine, en quête d'un cursus au diapason de son temps est révélateur, à plus d'un titre.
Mercredi 9 février, au matin. La gelée qui marque, depuis le début du mois, la météo du pays, aurait pu marquer les esprit, d'habitude rebelles des étudiants de la cité de Fès. Loin s'en faut. Appelant au boycott des examens de la première session, les étudiants en colère, ne prenaient pas au sérieux ni les sommations des forces de l'ordre ni l'appel à la raison de l'Administration.
La tension monte d'un cran, et la police charge. Bilan : des dizaines de blessés, autant d'étudiants incarcérés et une perturbation notoire de la vie universitaire. Aux étudiants de la faculté de droit se sont joints ceux de la faculté des sciences pour appeler au boycott des examens. Motifs : “l'administration n'a pas honoré ses engagements, ultérieurement conclus avec les représentants des étudiants”. Il y est question, entre autres, de la suppression des notes éliminatoires, l'abandon du système du contrôle continu et surtout d'un calendrier précis, dans l'espace et dans le temps, en ce qui concerne les examens. L'argumentaire des mécontents n'est pas du genre à convaincre, il n'en soulève pas moins un point "d'ordre technique“ selon le rectorat. “L'université de Fès compte plus de 20 mille étudiants, répartis sur 10 amphis dont 6 sont récents” note une source estudiantine. Or : “En y ajoutant les 30 salles dédiées aux travaux dirigés (TD), il s'avère impossible de recourir aux contrôles continus comme prévu par la réforme”, ajoute la même source.
Dans la foulée, les étudiants insistent également sur “les problèmes du transport et de la vie au campus”.
Subterfuge ou réelle revendication ? Ce qui est certain, c'est que la réaction des forces de l'ordre “a été très musclée” : Outre l'intervention au sein de l'université, la traque des “étudiants en colère” s'est poursuivie jusqu'aux moyens du transport urbain.
Procès
Au total plus d'une trentaine d'étudiants ont été déférés jeudi 18 février 2005 devant le parquet. Chefs d'accusation : outrage aux forces de l'ordre, usage de violence, dégâts, association non autorisée, port d'armes blanches et incitation à la violence.
La même semaine à Marrakech, sept étudiants dont deux étudiantes de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales, ont comparu devant la juridiction ad hoc .
Prévu pour cette semaine, le verdict risque d'être très sévère. A en juger par les sentences prononcées par le tribunal, les peines varieraient entre quatre mois et trois ans fermes ! Il y a un mois, en effet, le tribunal de première instance a condamné les membres d'un premier groupe de peines très lourdes similaires à celles sus-mentionnées.
Enjeux
Au-delà des condamnations habituelles, émanant d'une telle ou telle faction estudiantine, l'unanimité quant à la position à adopter n'est pas de mise. Les enjeux, souvent animés par des calculs partisans ne trompent pas, outre mesure la “gent” des campus. Livrés à eux-mêmes, ces campus sont devenus depuis presque deux décennies, l'arène de guéguerre entre extrémistes.
Qu'ils soient de gauche radicale, ou d'obédience islamiste en général et Adli en particulier, les apprentis-Che, investissent l'espace universitaire, le temps d'une épreuve trimestrielle, pour faire prévaloir leur vision maximaliste. Souvent, comme c'est le cas aujourd'hui, sans grand succès. Les uns plus que d'autres.
La mouvance islamiste, dont l'OPA sur l'organisation estudiantine n'est pas à démontrer avance masquée et tente de sapper la réforme sans en assumer officiellement la responsabilité. L'extrême gauche, ou ce qui en reste précisément, joue la récupération. En perte de vitesse depuis le début des années 80, date de la tenue du dernier congrès de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), les plus activistes de la mouvance radicale se cantonnent aux rôles de la force de nuisance. Sans grand succès, là aussi. Malgré ce constat, la réforme universitaire peine, encore, à trouver une force de défense au sein de la masse estudiante. Et pour cause : la leçon aussi magistrale soit-elle n'a pas pu imprégner les esprits. Y réussir, c'est tout un programme dont dépend la sérénité de nos facultés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.