Le Wali de Fès-Boulemane affirmait quelques heures avant la catastrophe de Hay Benzakour Le soir du jeudi 2 décembre courant, peu avant l'effondrement de la bâtisse qui a fait 7 morts à Hay Benzakour, La Gazette du Maroc tenait les propos suivants avec le Wali de la région Fès-Boulemane, Ahmed Arafa. La Gazette du Maroc : comment a réagi la Wilaya après les actes d'agression qui ont eu lieu récemment à la médina de Fès ? Il y avait le cas de cette jeune habitante de la médina et celui des deux éléments des forces de l'ordre gravement blessés par des délinquants ? Ahmed Arafa: il s'agit de cas d'agressions sur lesquels on a beaucoup glosé en amplifiant et en modifiant énormément les choses. Ces mêmes commerçants qui, hier, faisaient mauvaise réputation à la médina, à leur propre bien, le regrettent aujourd'hui et font savoir qu'ils se sont trompés. J'ai organisé deux réunions avec les amicales des habitants et les commerçants après les événements que vous évoquez. Le dispositif de l'après-ramadan avait été mis en place normalement. Toutes les dispositions avaient été prises sans qu'aucun oubli, défaillance ou négligence de la ville ne soit à signaler. Notamment, ajouterai-je, alors que la ville de Fès avait reçu Son Roi quelques jours auparavant… Je considère que la page est tournée. Il faut plutôt parler de la ville, de sa réhabilitation, des projets cruciaux qui vont tracer les prochaines années et son avenir. La réhabilitation de Fès passe par la sécurisation des habitants et des visiteurs, des commerces et investissements, notamment dans une ville à vocation touristique. Ne le pensez-vous pas ? Oui mais ce n'est pas l'axe essentiel. Ma mission demeure la réhabilitation de Fès, mon vrai plan de travail c'est la mise en place des projets qui vont remettre à niveau la ville, avec pour cap 2010. Ces projets portent sur les grands chantiers de la cité comme l'assainissement, le transport urbain, l'industrie et notamment la mise à niveau des entreprises et des zones franches, la mise à niveau de l'artisanat et j'en passe. A cette liste, j'ajouterai que mon souci majeur est l'habitat insalubre. Je me suis engagé à traiter tous les cas de maisons à risque d'effondrement. Dans ce dossier, nous avons bien avancé. Qu'est-ce qui a été fait concrètement pour sauver ces maisons de l'effondrement ? Nous avons tous en tête l'affreux drame qui avait fait dix morts il y a quelques mois. Concrètement, il s'agit de résorber chaque cas de maison insalubre dans la vieille ville en impliquant, sur place, les gens concernés. Grâce à la synergie de plusieurs partenaires, nous suivons actuellement un rythme annuel de résorption de cas très important. Cela n'a plus rien à voir avec les actions des dernières années où on notait des lenteurs et de l'approximation. Mon objectif est de résoudre, en quelques années, tous les cas de risque d'effondrement.