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Le Maroc répond à Amnesty International
Publié dans La Gazette du Maroc le 12 - 07 - 2004


Les cinq cas controversés
Après la publication du rapport d'Amnesty International sur la lutte contre le terrorisme au Maroc et le recours à la torture, les autorités marocaines réagissent et font savoir que cinq enquêtes judiciaires ont été ouvertes auprès des cours d'appel de Rabat, Casablanca et Tanger à l'encontre de quelques membres du corps de la police judiciaire. Les dépassements et les dérapages ont entaché cinq affaires d'intégristes présumés appartenir à la " Salafia Jihadia ".
Lekbir Koutoubi
Lekbir Koutoubi aurait été arrêté à Hay Mohammadi à Casablanca, le 20 septembre 2002. Cet homme, menuisier de profession, aurait été contraint de monter dans une voiture banalisée, puis emmené dans un lieu qu'il a identifié comme le centre de la DST à Témara. Il affirme avoir été détenu pendant 94 jours dans cet endroit, ce qui constituerait une violation flagrante de la durée légale de la garde à vue, outre le fait que ce centre n'est pas un lieu dans lequel des individus peuvent être maintenus en garde-à-vue. Selon Lekbir Koutoubi, les personnes qui l'interrogeaient l'ont déshabillé de force et l'ont forcé à s'agenouiller puis ils l'ont giflé à maintes reprises. Il aurait été régulièrement interrogé pendant deux ou trois mois et parfois frappé à coups de poing et de pied. Il aurait été contraint de signer un PV de police sans être autorisé à le lire. Le 26 décembre 2002, il a été présenté à la Cour d'appel de Casablanca, avant d'être placé dans la prison d'Oukacha. Le 12 juillet 2003, il a été condamné à mort par la Cour d'appel pour "tentative de meurtre avec préméditation" et "tentative de destruction volontaire d'installations par des explosifs".
Abdelilah Fizazi
Abdelilah Fizazi, né le 10 avril 1976, aurait été arrêté le 6 juin 2003 à Tanger. Il aurait été emmené à bord d'une voiture banalisée dans un lieu qu'il a identifié comme le centre de la DST à Témara. Il y aurait été détenu pendant 5 jours. Cet homme a déclaré à son avocat qu'il avait été torturé pendant trois jours consécutifs. Il affirme avoir été frappé à coups de poing et de bâton ainsi qu'au moyen de matraques électriques. Il aurait également été menacé de viol. Il aurait été contraint, sous la menace de nouveaux sévices, de signer un PV de police sans être autorisé à le lire. Selon ses aveux, daté du 12 juin 2003, Abdelilah Fizazi a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Abdelilah Fizazi a été présenté, le 13 juin 2003, à la cour d'appel de Casablanca. Il a ensuite été transféré à la prison locale de Salé en attendant d'être jugé. Lors du procès, son avocat a évoqué les tortures qui lui auraient été infligées, mais le juge n'en a pas tenu compte. Abdelilah Fizazi a été condamné, le 18 septembre 2003, à cinq ans d'emprisonnement par la cour d'appel de Rabat pour "formation d'une association de malfaiteurs" et "fabrication d'explosifs".
Abdellah Meski
Abdellah Meski, négociant en matériel informatique, aurait été arrêté le 15 juillet 2002. Les policiers l'ont obligé à monter dans une voiture banalisée pour l'emmener dans un poste de police de Casablanca où il a été interrogé. Dans la soirée, quatre policiers en civil l'auraient fait monter à l'arrière d'une voiture et l'ont conduit dans un lieu qu'il a identifié comme le centre de la DST à Témara. Il affirme avoir été maintenu en détention à l'isolement pendant 164 jours. Il aurait été torturé durant les séances d'interrogatoire, et notamment déshabillé et frappé sur la tête au moyen d'un bâton et d'une règle métallique. On lui aurait plongé la tête à plusieurs reprises dans un lavabo rempli d'eau. Il aurait été menacé de viol à plusieurs reprises et on lui aurait dit que s'il ne collaborait pas, sa femme serait violée en détention. Le 26 décembre 2002, Abdellah Meski aurait été contraint de signer un document par lequel il confirmait sa volonté de coopérer avec les forces de sécurité qui l'ont peu après libéré.
Mohamed Chadli et Noureddine Gharbaoui
Mohamed Chadli, maçon, et Noureddine Gharbaoui, marchand ambulant, auraient été arrêtés à Salé le 17 juillet 2002. Les deux hommes auraient été menottés et contraints de monter dans des voitures banalisées qui les ont emmenés à la DST de Témara. Ils y auraient été détenus pendant dix jours. Ils ont affirmé qu'ils avaient été torturés et qu'ils auraient été frappés à coups de poing et de bâton sur la tête alors qu'ils avaient les yeux bandés. Ils ont ajouté qu'on les avait déshabillés et aspergés d'eau glacée. Gharbaoui affirme en outre qu'on l'a menacé de faire subir des sévices sexuels à son épouse. Les deux hommes auraient été contraints, sous la menace de nouveaux sévices, de signer des PV de police sans être autorisés à les lire. Ils ont été présentés, le 31 juillet 2002 à la cour d'appel de Casablanca. Lors de leurs interrogatoires ultérieurs par le juge d'instruction, ils ont nié les faits qui leur étaient reprochés et se sont plaints d'avoir été maintenus illégalement en garde à vue prolongée, d'avoir été torturés et contraints de signer des PV. Le 12 juillet 2003, Mohamed Chadli et Noureddine Gharbaoui ont été condamnés respectivement à vingt et dix ans d'emprisonnement pour "formation d'association de malfaiteurs", "recel de choses obtenues à l'aide d'un crime" et "destruction de documents officiels".


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