Organiser une compétition de dimension continentale suppose des moyens appropriés pour cette kermesse, et encore davantage quand elle englobe une épreuve masculine et une autre féminine. C'est dire si les représentants du Royaume risquent de paraître… démunis. Pour la première fois, Casablanca abritera une Coupe d'Afrique des Nations ouverte aux hommes, tandis que Rabat accueillera les dames. Une double confrontation qui fera de la petite balle le sport d'actualité par excellence durant deux semaines, car le handball reste marginalisé sur la scène nationale à cause de la pauvreté des clubs. Et pourtant, tant bien que mal, la sélection marocaine parvient à prendre part à des Championnats du monde, et elle l'a fait à trois reprises, avec évidemment des résultats désastreux dus au manque de moyens dans la préparation. Et cela va, hélas, être encore le cas pour cette CAN 2002, car le système de déblocage de la subvention idoine par le département de tutelle est trop compliqué. D'où l'obligation, pour la FRMHB, de se débrouiller pour trouver l'argent nécessaire à tout, et ce n'est jamais facile, car il s'agit d'un parcours du combattant. Lors du dernier Mondial, en 2000, en France, la FRMHB a reçu cette subvention à la fin de la compétition, sur le chemin du retour !…. Le cheminement de ladite subvention doit en effet transiter par la Trésorerie générale et là, les retards sont considérables. Les internationaux marocains (hommes et dames) se préparent comme ils peuvent, quand leurs futurs adversaires multiplient les stages à l'étranger, à l'image de l'Algérie, à peine rentrée d'un rassemblement en France que sa sélection repart dans ce même pays pour une nouvelle période de concentration.Et dire qu'on attendra des miracles de nos représentants et que chacun leur tombera dessus à la première déconvenue... A la FRMHB, on préfère observer le silence et s'en remettre aux dieux du sport