Lydec Campagnes intensives de curage et de débouchage, actions préventives, zones sensibles sous surveillance, travaux structurants, Lydec “se prépare à la saison des pluies”. La lutte contre les débordements est lancée ! 2003, Lydec réserve 34% du budget annuel à l'assainissement soit 205 millions de dirhams. Objectif : lutter contre les débordements. Pour ce faire, Lydec “mène un programme préventif de curage et nettoyage, réalise de grands travaux structurants sur le réseau d'assainissement de la ville, soulage les zones sensibles”. Cette année, il n'est pas question de subir les caprices des aléas climatiques ! Lydec a développé une stratégie de lutte contre les débordements, assure Guy Canavy, directeur général. A fin septembre 2003, 500 km du réseau secondaire et tertiaire ont été curés, 16 Km de grands collecteurs nettoyés, 200.000 unités d'avaloirs curés et 11.000 mètres cubes de déchets extraits. Ladite stratégie ne se limite pas à un entretien du réseau. Elle investit dans d'autres réseaux d'assainissement dont celui de Bouskoura/Ouled Salah, celui pour l'infrastructure du Pôle Nouacer, la dernière tranche de la zone Aïn Diab, ou encore l'assainissement pluvial de Sidi Moumen Est-Tit Mellil Nord et de la zone Californie-Aïn Chock. Malgré les efforts déployés par la Lyonnaise des eaux, certaines zones sensibles subsistent. Une expansion urbaine non maîtrisée et des problèmes de foncier empêchent souvent la construction d'ouvrages adéquats. Mises sous surveillances, ces zones sont réduites aujourd'hui à 12 au lieu de 52 recensées en 1997. Les plus prioritaires seraient la zone Fuessenta (terrain remblayé face à l'exutoire), le quartier Hay Dakhla (collecteur principal insuffisant par défaut d'autorisations) et la zone basse de Mohammédia. Cette dernière, située à quelques mètres seulement de la mer, près de Oued El Maleh, a connu des inondations en 2001 et des plus fortes en 2002. En concertation avec les autorités locales, Lydec a défini un canal de délestage protégeant la ville. Il combine deux actions. La première consiste à équiper le bassin amont du barrage Boukerkour pour limiter les débits vers l'aval à 140 m3 par seconde. A ce sujet, les services de l'hydraulique ont déjà lancé des études et un programme de travaux. La deuxième serait d'aménager la zone en aval pour permettre le passage d'un débit de 140 m3/s dans l'Oued sur la traversée de Mohammédia vers l'océan. Ce transit est limité actuellement à 60 m3/s. Le canal de délestage sera opérationnel début 2004. Le tracé implanté se situe entre le Royal Golf et la Samir. Le canal en question protègera Mohammédia des crues à hauteur de 140m3/s seulement. En cas de fortes crues, à l'exemple de novembre 2002 (400m3/s), les dégâts seront atténués mais les inondations seraient à l'ordre du jour. Les crues de l'Oued Bouskoura risqueraient de marquer la région du Grand Casablanca. Détourné de sa trajectoire d'origine, l'Oued est intercepté par le collecteur Ouest réalisé dans les années 50. En cas d'importantes crues, l'eau atteint le niveau de la route d'El Jadida à la recherche d'un exutoire vers la mer. Elle submerge la route de desserte reliant l'aéroport Mohammed V jusqu'à la route d'El Jadida et menace Casablanca. Un ouvrage permettant le rejet des eaux de l'Oued directement en mer depuis la route d'El Jadida serait à l'étude. Des variantes de tracé sont proposées. Toutefois, la réalisation de ce super collecteur Ouest reste tributaire des contraintes foncières et financières. Le projet coûterait dans les 450 millions de dirhams. Une coordination avec l'Agence urbaine de Casablanca et les départements ministériels concernés serait des plus urgentes. Après tout, la protection de la ville relève du rôle de l'Etat. La nouvelle unité de la ville accélérerait les démarches, semble croire Lydec. Cette année, nous n'aurons pas les pieds dans l'eau !