Les inondations de l'hiver 1996 avaient causé d'importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines à Bouchentouf et à Derb Soltane. La catastrophe avait alors montré la défaillance des réseaux d'assainissement de la métropole. Au-delà des travaux structurants menés, depuis 1997 par la Lydec, sur le réseau d'assainissement, plusieurs autres actions ont été entreprises pour soulager les zones sensibles. Un effort considérable qui a réduit le nombre de ces zones de 52, recensées en 1997, à 17 aujourd'hui, mais avec des risques amoindris. La réduction des risques est aussi due à des campagnes ponctuelles de curage et de débouchage. Celles-ci ont permis le curage de 26 kilomètres linéaires de réseau primaire. Un réseau d'ailleurs d'où ont été extraits quelque 10.000 mètres cubes, soit 20.000 tonnes de sédiments. À cela s'ajoutent aussi 1.600 kilomètres linéaires de réseau secondaire qui ont été curés et dont près de 17.000 mètres cubes de sédiments, soit presque 20.000 tonnes, ont été extraits. Les travaux de curage des grands collecteurs ont, quant à eux, porté sur 8 kilomètres linéaires avec l'extraction de 2.900 mètres cubes de sédiments. En 2000, l'on notera encore l'extraction de 16.000 tonnes de sédiments du réseau. Cette action était accompagnée par d'autres projets touchant à la réhabilitation des collecteurs. L'ampleur des travaux s'est fixée à partir du diagnostic initial établi en 1997. Il en ressortait que sur les 100% des collecteurs, 30% présentaient un taux d'encrassement supérieur à 90% et 70% un taux d'encrassement de 50 à 70%. L'assainissement étant prioritaire, l'action a absorbé plus de 40% des investissements de Lydec soit quelque 700 millions de DH de presque 2 milliards de DH investis depuis 1997. La plus importante réalisation reste, le délestage du collecteur Ouest qui a coûté près de 180 millions de DH. Si aujourd'hui le risque d'inondations est éloigné et qu'il n'existe plus que des risques de débordements, il n'en demeure pas moins que l'assainissement est une action continue. Certes les points sensibles sont passés de 52 en 97 à 17, aujourd'hui, mais ces dernier ont leurs risques bien qu'ils ne soient pas tous des points critiques. Ces différences font que ces zones sont classées en deux catégories. Des points où les débordements sont « quasi certains » en cas de fortes pluies et des points où les débordements sont « possibles » lors de fortes précipitations. S'il est un point critique et à haut risque dans la première catégorie, c'est bien la Route d'El Jadida-Oued Bouskoura. Point où l'Oued Bouskoura entre dans le réseau d'assainissement de Lydec et où le risque ne provient pas du réseau mais des apports de l'Oued, impossibles à maîtriser. Des immeubles récemment construits dans le lit de l'Oued sont constamment menacés, quand la seule solution reste la déviation de l'Oued.