La Fondation américaine pour la défense des démocraties appelle à désigner le Front Polisario comme organisation terroriste    Le Maroc engage des négociations pour l'acquisition du char K2 sud-coréen, avec transfert de technologies et coproduction locale    Les agrumes marocains font leur entrée sur le marché japonais    Atlantic Re : Un nouveau branding à la hauteur des ambitions internationales    Zine Capital Invest signe une convention collective au profit de ses 3.000 salariés    Mise en place de la Bourse de Nouakchott : le Maroc et la Mauritanie signent un protocole d'accord    Guerre commerciale : Pékin, un adversaire redoutable pour Washington    La météo pour ce samedi 19 avril    Challenge N°965 : Du 18 au 24 avril 2025    Qatar : Un petit Etat par sa taille, mais grand par ses contradictions    Le Maroc se dirige vers une avancée militaire majeure avec l'acquisition des chars K2 sud-coréens    Mohamed Ali Bensouda nommé Secrétaire Général de la CDG    Affaire Tazi : la Cour d'appel écarte l'accusation de traite d'êtres humains    Leadership, innovation et impact : l'EMI célèbre l'entrepreneuriat des jeunes    BMCI: AGR maintient sa recommandation d'achat du titre    Il est temps d'en finir avec le terrorisme frériste au Maroc    Procédure pénale et violence contre les femmes : Ce que cache l'article 41-1    CAN 2025 : le Maroc active plus de 120 projets    Escobar du Sahara : Naciri dénonce une conspiration autour de la villa de Californie    ODT appelle à un dialogue social urgent pour réformer la SNRT et protéger les droits des employés    Un centre de recherche américain : des appels croissants pour classer le Polisario comme organisation terroriste en raison du soutien de l'Iran et de l'Algérie et de ses liens avec des groupes extrémistes    En crise avec l'Algérie, le Mali accueille une réunion militaire de l'Alliance du Sahel    Casablanca : Mobilisation contre l'arrivée d'un navire chargé d'armes pour Israël    UE-USA : la guerre commerciale de Trump bouscule les plans de la BCE    Signature d'un accord stratégique entre la Banque Centrale de Mauritanie et la Bourse de Casablanca    Lionel Messi révèle pourquoi il n'est pas retourné au FC Barcelone    RC Lens : Neil Aynaoui sur le départ ? Le club envisage une vente cet été    CAN U20 : Les Lionceaux de l'Atlas visent la couronne continentale avant le Mondial    High Atlas Ultra Trail 2025 : Le sport au service du développement territorial    Football : les agents des joueurs du continent préparent leur conclave à Rabat    Le Maroc améliore ses stades et ses villes en vue de la CAN 2025    La Slovénie exprime sa grande appréciation pour le leadership de Sa Majesté le Roi et pour le rôle du Royaume du Maroc comme acteur déterminant de stabilité régional    Agriculture durable : comment renforcer les chaînes de valeur en Afrique ?    Xi Jinping et Hun Manet s'accordent sur le renforcement du partenariat stratégique global    El enfado de Bourita contra los aliados del Polisario en España    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 avril 2025    Moroccan FM Bourita slams Polisario allies in Spain    DONGFENG MAROC entrega el primer minibús 100 % eléctrico en el Reino    Affaire Salma : Ghadir condamnée à neuf mois de prison ferme    Omar Hilale : Le retour au Sahara marocain conditionné par le recensement espagnol de 1974    Jazzablanca 2025 : Casablanca va vibrer au rythme d'un line-up d'envergure internationale    Wizkid et Lojay enflammeront Mawazine 2025 avec la puissance pure de l'Afrobeats    De Tanger à Casablanca, Leïla Slimani en tournée pour présenter le dernier opus de sa trilogie    SIEL 2025 : De nombreux éditeurs mettent la Palestine à l'honneur    SIEL 2025: Les MRE, acteurs clés de la culture marocaine (Driss El Yazami)    Festival : les "Renaissances" des musiques sacrées    Expositions : We Arty conjugue la création artistique à Marrakech    Le ministre des Affaires étrangères espagnol salue la solidité des relations avec le Maroc et les qualifie de "meilleures de l'histoire"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le capitalisme n'a pas changé
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 10 - 2003


J.P Mockers invité de l'AEM
Les néo-classiques, partisans du tout micro, ont conduit les systèmes économiques à leur ruine. Les keynésiens, adeptes du tout macro, auraient “ loupé ” les deux fondamentaux absents de la théorie générale : le salaire et la monnaie. Le pilotage défaillant des économies industrielles explique la récession continue dans laquelle se débattent les Etats triadaires, USA, Europe et Japon. Quelle réponse et nouvelles règles du jeu pour un sursaut salvateur des économies occidentales et leur croissance durable ?
C'est pour tenter d'apporter des éclairages à cette problématique que du beau monde a répondu présent à l'appel de l'AEM (Association des économistes marocains) et du CEREC (Centre d'études et de recherches en économie), le mercredi 8 octobre. Professeurs, chercheurs, universitaires, hauts fonctionnaires ont été captivés par la pertinence et la profondeur de la communication du professeur Jean-Paul Mockers portant sur “les difficultés de la conjoncture dans les économies considérées comme leaders”. Signalons au passage que des anciens élèves de l'universitaire niçois occupent de hautes fonctions aujourd'hui dans le Royaume. Le pouvoir ne les aurait donc pas usés au point de se détourner de l'admiration toujours vouée à leur ancien “maître à penser”. Impertinence de l'école néoclassique Pour étayer sa plaidoirie et aboutir à la nouvelle politique économique qu'il préconise, l'ex-enseignant à la Fac de Rabat de 1967 à 1972, s'est appuyé sur sa longue expérience d'observation et d'analyse des économies industrielles. Ce qui l'a conduit à affirmer sa certitude: “les pays développés ont une structure économique archisimplifiée au contraire des pays en voie de développement des formations émergentes, économies industrielles où ces structures sont très complexes”. Autre constat mis en relief par l'orateur : “les pays industriels sont ceux qui ont une élasticité de réponse productive significative à la hausse de la demande”. Celle-ci joue un rôle essentiel et décisif dans l'organisation et le fonctionnement des économies de marché. Le professeur a observé un “affaissement extravagant de la croissance” sans que personne ne prenne l'initiative de se demander pourquoi. A son sens, l'école ultra-libérale qui prône les réformes tous azimuts ne saurait constituer la réponse idoine. S'inspirant de la méthode scientifique des variations concomitantes, Mockers rappelle que la politique keynésienne dominait l'Europe des années 70 avant de migrer aux Etats-Unis dans les années 80. Le vieux continent n'en garde plus que les “institutions keynésiennes” qui ont survécu, à savoir le SMIC et la Sécurité sociale que les néoclassiques assimilent à un gaspillage des dépenses publiques. Le ralentissement de la croissance nord-américaine qui est tombé à 2% et la croissance européenne qui a été divisée par quatre en multipliant le chômage par dix ont amené l'orateur à conclure que “le modèle néoclassique est non pertinent”. Ajoutant que ces “monétaristes” détestent l'Etat sous prétexte qu'il pèse lourd en termes de charges et de dépenses institutionnelles. Ils remettent en cause également “l'interventionnisme” de l'Etat en préconisant que l'économie libérale est “une économie de marché apte à s'autoréguler”. Ce qui est vrai au stade microéconomique de l'entreprise, mais “les économies de marché sont incapables de s'autoréguler” comme le souligne Joseph Stiglitz, prix Nobel américain d'économie et ex-patron au FMI. Les concepts keynésiens de “demande globale” et “d'équilibre macroéconomique” montrent bien que les relations de marché ne sont pas déterminantes dans l'espace macroéconomique. Les règles d'or préconisées par J.P Mockers en mettant en avant la nécessité d'une nouvelle politique économique se déclinent en deux temps. Primo, la demande de consommation doit augmenter autant que la production, ce qui implique la majoration des salaires dans le même rythme que l'accroissement de la productivité. Secundo, si la masse salariale augmente, la masse monétaire doit aussi augmenter. Conclusion du professeur : “le capitalisme n'a pas changé” car ce qui est important c'est la politique évolutive des salaires.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.