Un phénomène majeur dans la plupart des pays, une réalité quotidienne d'un très grand nombre de personnes à travers le monde. Considéré comme véritable défi pour les sociétés, débat de tous les jours pour les gouvernements, et enfin y lutter est l'objectif majeur de la politique économique globale, c'est bien sûr le chômage. Le Maroc souffre d'une crise de chômage qui s'est aggravé depuis l'application du plan d'ajustement structurel le PAS, en 1981 de 10,7% en 1982. Le chômage touche prés de 20,5% de la population active en 1991. On trouve que parmi les problèmes majeurs qui ont conduit le Maroc vers cette crise, l'inadéquation des formations dispensées et les besoins du marché du travail et par conséquent, les défaillances de notre système d'éducation, et cela sans doute nous amène à se poser la question suivante : les modifications qu'a connu notre système d'éducation dans les dernières années, ont-ils pu résoudre la problématique de l'inadéquation formation/travail ? Autrement dit : les formations dispensées actuellement au sein de nos universités, nos écoles et nos instituts répondent-elles aux besoins du marché du travail ? Vu de cet angle, le chômage prend un sens différent : c'est le chômage keynésien ou aussi le chômage classique, du fait que dans ce cas le chômage est dû à une faible rentabilité de la production, ce qui mène les entreprises à ne pas investir. Cela nous rappelle la grande dépression des années 30, le maintien durable du taux élevé du chômage et par conséquent la démonstration de l'échec de le théorie de l'auto-régularité des néo-classiques, qui stipule qu'une diminution des salaires peut absorber le chômage. Mais cela ne peut pas être vrai, car une diminution des salaires provoque d'une manière déterminante une diminution du pouvoir d'achat alors, les entreprises seront découragées pour investir et la crise se maintiendra. Telle était la situation pendant les années 30 et seul Keynes a fait sortir le monde de la crise. De nos jours, comment peut-on faire sortir le Maroc de la crise du chômage ? C'est une question délicate dont la réponse nécessite une profonde réflexion. Ainsi, un changement de mentalité est considéré comme point essentiel dans la résolution de la problématique. En effet, dans le rapport sur 50 ans de développement humain, on a cité l'incidence du chômage sur le genre, c'est parmi les femmes que le chômage est le plus répondu : 25,8% contre 17,4% chez les hommes. Autrement dit, c'est un chômage dû aux mentalités marocaines. Autant que femme et étudiante, cela représente un grand souci pour les années à venir. De ce fait, le gouvernement marocain doit mener des compagnes de sensibilisation afin de transmettre aux entreprises marocaines l'importance de l'intégration de la femme, dans le circuit économique tout comme l'homme, non seulement pour diminuer le taux du chômage, mais aussi pour assurer un avenir meilleur à la société marocaine. En tant que mesures de lutte contre le chômage, le Maroc a commencé à appliquer des mesures dont notamment le départ volontaire en 2005. Mais cela reste largement insuffisant. Il faut penser sérieusement à trouver d'autres solutions dont on peut citer la réduction du temps de travail : l'objectif de cette mesure, consiste à diminuer les heures du travail et par là une augmentation au niveau des emplois pour maintenir le même niveau de production. En France, cette politique a pu créer 250 000 emplois en 2000. Ainsi, il faut penser à faire appel à l'Etat, pour subventionner des projets d'emplois aux jeunes âgés entre 18 et 24ans, pour des emplois de 4 ans non renouvelable, ce qui les aidera à acquérir une expérience professionnelle utile toujours dans la recherche d'un emploi.