Cette kasbah avait abrité jusqu'en 1978 une école publique, elle devient aux termes de la restauration par la Fondation BMCE Bank dans une année, une nouvelle école de Medersat.Com. A une vingtaine de kilomètres de la petite commune d'Agdz, plantée majestueusement sur les contreforts de la province de Zagora, émerge une kasbah, la plus célèbre et la plus chargée d'histoire de cette région : la Kasbah Aït Hammou Ou Saïd. Elle est hissée non sans fierté au beau milieu de Ksar Tamnougalt. Elle domine par l'importance de son site et son architecture, enracinée dans les souvenirs lointains d'une région, ainsi que par le symbole qu'elle incarne : un haut lieu de la culture et du savoir. C'est ce symbole, demeuré vivant des années durant mais paradoxalement jeté dans l'oubli des hommes, que la Fondation BMCE Bank pour l'environnement et l'éducation restaure et réhabilite. Projet ambitieux, puisqu'il restitue l'histoire d'une Kasbah dont la première dimension est d'être bâtie dans le ksar Tamnougalt, édifié quant à lui sous le règne du Sultan Moulay Ismaïl. L'histoire de la Kasbah est devenue pour ainsi dire le fil conducteur d'une volonté d'appropriation de leur mémoire par les populations de la région. Et c'est dans cette culture, dans cet esprit aussi que le Dr. Leila Mezian Benjelloun s'est également inscrite et qu'elle place son action. Réhabiliter la Kasbah emblématique, tombée dans l'abandon depuis quatre-vingt ans maintenant, y implanter une nouvelle école Medersat.com sans altérer sa dimension urbanistique et architecturale , sans toucher non plus à l'esthétique du bâtiment ni modifier son cachet ! Voilà le défi que la présidente de la Fondation BMCE Bank a décidé de relever. La restauration physique du monument emblématique qu'est devenue au fil des années la Kasbah, réhabilite en même temps une mémoire collective et souligne le rôle qu'elle a joué en tant que lieu de la pensée, le confluent convivial de la paix et de l'échange. Car il ne s'agit pas seulement de sortir un monument de l'oubli, de lui rendre ses lustres et sa gloire mais aussi, surtout, d'en faire un lieu de pédagogie, de le transformer en école apte et capable de recevoir les enfants de la région pour leur dispenser les bases de l'éducation et de la formation. Leila Mezian Benjelloun nous précise que c'est «pour répondre aux aspirations des parents et enfants de la région, que la Fondation BMCE Bank met à la disposition de la communauté locale une école Medersat.Com au profit des enfants en âge de scolarisation, composée de sept salles de cours, une salle polyvalente, une salle multimédia, un bureau et deux ateliers dont les femmes seront les principales bénéficiaires pour des activités génératrices de revenus (AGR)». En l'occurrence : des activités de tissage de tapis, afin de réinsérer ainsi les femmes dans le nouveau cadre en renforçant de nouveau le lien social qu'incarne la Kasbah restaurée. Leila Mezian Benjelloun souligne «être convaincue que l'éducation reste l'héritage le plus précieux que nous puissions léguer à nos enfants». C'est cette profession de foi proclamée du haut de la Kasbah qu'elle avait lancé lors du démarrage des travaux de réhabilitation. La Fondation que je préside a pris l'initiative de réhabiliter la Kasbah Aït Hammou ou Saïd et de la transformer en école, à la fois pour préserver l'un des fleurons du patrimoine architectural et culturel de notre Royaume et renforcer le développement de l'éducation en milieu rural. Prestigieuse, la Kasbah Aït Hamou ou Saïd a été construite en 1930 par le khalifa Hmad ou Hsaïn, de la tribu Aït Hsaïn. Elle est située dans le ksar Tamnougalt, dont la signification berbère est «lieu de confluence». Le village - qui appartient à la chaîne des villages bâtis sur la vallée du Drâa - abritait deux groupes berbères, descendants de la grande Zaouiya des Naciryines : les Draoua, autochtones et originaires de la région et les Aït Sadrat devenus leurs protecteurs sous le règne de l'illustre Roi alaouite, Moulay Ismaïl, contre les tribus Aït Yahya et Aït Atta connues comme des pillards qui opéraient des razzias. Le Ksar abrite quelque 59 familles, et compte près de 700 personnes. ■