Le vol du 31 mai 2009 a été opéré avec l'appareil immatriculé F-GZCP[1], mis en service le 25 février 2005 et disparu le 1er juin 2009 vers 2 h 15 UTC. Ce vol au départ de l'Aéroport international Antônio Carlos Jobim de Rio de Janeiro au Brésil à destination de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle de Paris. Au lendemain de l'accident, les causes de cette catastrophe aérienne sont encore inconnues. 228 personnes étaient à bord du vol AF 447, dont 216 passagers, 3 pilotes et 9 autres membres d'équipage. Parmi les passagers il y avait un nourrisson, 7 enfants (mineurs de 12 ans), 82 femmes et 126 hommes dont 3 Marocains. Sur la base des informations fournies par les autorités brésiliennes, une liste des nationalités des passagers qui étaient à bord de l'airbus Français au nombre de 228, disparu le lundi 1er juin entre Rio de Janeiro et Paris, trois Marocains se trouvaient à bord, a affirmé la compagnie Air France. Il s'agit de MM. Fouad Haddour et Rajae Tazi Moukha, deux médecins vétérinaires ainsi que M. Ahmed Faouzi, technicien commercial. Les trois personnes avaient assisté aux travaux du 15ème Congrès International vétérinaire (VRA 2009) qui s'est tenu au Brésil. Les familles des victimes marocaines espéraient retrouver les leurs jusqu'au mercredi 3 juin, lorsque toutes les informations ont confirmé le crash de l'avion dans l'Océan Atlantique. La tristesse régnait dans les trois maisons de Rabat où les victimes habitaient. Une prière a été faite mercredi. Fouad Haddour habitait Souissi. Il avait quarante ans et était père de deux enfants en bas âge. Quant à Rajae Tazi, âgée de 39 ans, elle était parente de l'Istiqlalien Abdeladi Tazi et exerçait le métier de vétérinaire depuis 15 ans dans une clinique privée à Ain Aouda. Sa mère, Mme Amina El Malki Tazi est membre active de l'Observatoire National des Droits de l'enfant, présidé par SAR la Princesse Lalla Meryem. Le voyage des trois Marocains était sponsorisé par Intervet-Maroc. Laboratoire pharmaceutique vétérinaire opérant dans la fabrication, l'importation et la distribution de produits vétérinaires innovants. Intervet-Maroc commercialise une gamme diversifiée de produits biologiques, avec des vaccins vivants et inactivés pour différentes espèces animales, et des produits pharmaceutiques principalement des anti-infectieux, des antiparasitaires et des hormones de reproduction. L'airbus transportait notamment 228 passagers Brésiliens, allemands, français, marocains, et d'autres nationalités, ainsi que les 12 membres de l'équipage. Les passagers étaient originaires de 32 pays. Avis de spécialistes Pour avoir des avis sur ce crash inhabituel, nous avons contacté mercredi dernier Jallal Yacoubi, président de l'Association marocaine des pilotes de ligne, à son retour de Paris. « Air France est l'une des compagnies aériennes les plus sûres au monde. Ses pilotes font partie des plus qualifiés dans le domaine du transport aérien. Son service entretien est reconnu mondialement. Beaucoup d'avis ont été exprimés ces dernières heures. La seule hypothèse vraisemblable serait celle d'une panne électrique, mais qui ne peut pas foudroyer l'appareil de cette manière. Une forte turbulence dans une zone de convergence intertropicale située entre 5° et 10° nord (le pot au noir) ? C'est une zone où se rencontrent l'air humide et l'air sec. Mais ce qu'il faut savoir c'est que même une foudre ou une forte turbulence n'entraînent pas un crash pareil. Les avions sont soumis plus de quatre fois par an aux turbulences. Maintenant, tant que n'avons pas retrouvé les boîtes noires, qui sont en fait oranges, on ne peut rien avancer. Il faudrait les retrouver avant 30 jours si elles sont immergées à 4.000 m dans l'océan. Il faut rappeler aussi que l'Air bus est un avion sûr. Ils sont 600 à survoler le monde. Celui d'Air France 447 avait à peine 4 ans et venait de passer sa visite technique il y a juste deux mois. C'est au bureau d'enquêtes et analyses de déterminer les causes de cette catastrophe, a conclu Jallal Yacoubi qui écarte l'hypothèse d'une bombe dans la mesure où aucune revendication n'a été enregistrée.Cependant, dans une déclaration faite hier à BFM TV dans le journal de 17 H 15, Paul Louis Arslanian, directeur du Bureau des enquêtes et analyses (B.E.T), même si les boîtes noires ne sont pas récupérées, le bureau arrivera à déterminer les causes du crash. D'autre part, pour Amine Mecifi, diplômé de l'ENAC, de nationalité algérienne, passionné de l'aviation, spécialisé en accidentologie ...dans une intervention sur le net titrée «Air France 447 : Turbulences ou ADIRU», il souligne «le crash n'était même pas encore certain, dans la matinée du mardi 2 juin, que les médias parlaient d'un avion qui aurait été foudroyé en plein vol. Aujourd'hui, l'opinion dominante glisse tout doucement vers l'hypothèse d'un avion qui se serait pris dans des turbulences très fortes. L'équipage avait correctement reporté sa position au-dessus du point de route INTOL qui se trouve légèrement au sud de l'Equateur. Continuant sa route vers le Nord, il passe l'équateur et arrive vers la Zone de Convergence Intertropicale (ITCZ). Il y a la rencontre des vents de plus en plus forts, des cellules orageuses ainsi que des turbulences. Les images satellite montrent que le vol a croisé une première cellule orageuse en formation aux environs de 03:51 heures de Paris. Quelques minutes plus tard, à 03:59, il rentre dans une cellule plus grande mais isolée tout comme la première. Puis, à 04:05, il rentre dans une ligne de grains constituée de nombreuses cellules qui venaient d'atteindre leur intensité maximale. Il ne sortira jamais de cette ligne. A 04:10, son ACARS envoie un premier message indiquant que le pilote automatique n'est plus fonctionnel et que la loi de pilotage est passée en mode Alternate Law». ■ Témoignage d'une « rescapée » du vol AF 447 Amina et son mari allaient prendre le vol Amina Ben Ouargha Jaffiol, d'origine marocaine, 20ème adjointe du Maire de Montpellier (France) était en compagnie de son mari, le Pr. Claude Jaffiol, spécialiste en endocrinologie et membre titulaire de l'Académie de médecine de France. Convié à assister à une rencontre avec les membres de l'Académie de médecine du Brésil, le professeur et son épouse ont décidé de regagner la France un peu plus tôt que prévu. Ils ont même fait intervenir une amie, le Consul des Pays Bas à Brasilia pour prendre le vol catastrophe, mais n'ont pas réussi à trouver deux places. Il affichait complet. Finalement, ils ne sont revenus que le 2 juin. Encore tourmentée, Amina nous confie qu'elle sortait encore d'un gros nuage et qu'elle n'arrive pas encore à réaliser qu'elle est vivante.