Le Raja a gagné son match contre le KACM sur un large score, il a offert un beau spectacle et s'est assuré le titre de champion. Son public était en droit de fêter l'événement et de s'offrir quelques moments de bonheur, que seul le sport-roi sait offrir. La fête est gâchée par des énergumènes qui ont détérioré 22 bus et se sont attaqués à des voitures privées qui se sont trouvées sur leurs passages. Cela prouve encore une fois que le hooliganisme n'a rien à voir, ni avec l'arbitrage, ni avec le déroulement du match. Les fauteurs de trouble vont au stade pour y faire la « Haïha », c'est un délit en bande organisée, prémédité ! Ce cancer du sport, doit être éradiqué. En Angleterre, il n'y a plus un seul incident à l'intérieur ou aux alentours les stades, parce qu'ils se sont donnés les moyens. Une législation très répressive, allant de l'interdiction d'aller au stade en se présentant au commissariat de police à la prison ferme, le tout assorti d'amendes très fortes, a été adoptée. Les stades sont équipés de caméras multiples, les places sont non seulement numérotées, mais nominatives. Cela fait beaucoup de frais, mais c'est cela qui a permis au football de remplir ses stades, alors que les billets sont les plus chers en Europe et de faire de ses clubs des multinationales. Compter sur la seule police pour gérer les après-matchs à Casablanca est une incohérence. Le stade est situé dans une zone à plusieurs voies d'accès, difficilement sécurisables et les actes répréhensibles sont souvent commis à des kilomètres de là. On ne peut mettre Casablanca en état de siège pour un match de football. Par contre, l'épuration progressive de ces pseudo-supporters souvent drogués aux psychotropes est possible par une meilleure surveillance à l'intérieur du stade. Ils démontrent souvent leur agressivité au courant des matchs. Il n'est pas possible de livrer le sport à ces hordes sauvages.