L'opposition se frotte les mains : depuis 2007, jamais une occasion ne lui a été offerte pour rebondir. En embuscade depuis, les élections communales seront-elles une revanche pour elle ? Approche… Au PJD de Abdelillah Benkirane comme à l'UMP de Mohand Laenser, et l'UC de Mohammed Labied, l'heure est à la revanche. Tous trois acculés à l'opposition pour différentes fortunes, le parti islamiste, le parti berbériste et le parti constitutionnel ont la même ambition. Profiter des vicissitudes de la majorité pour engranger le maximum de voix. Et donc, de communes. Capital déjà, le mouvement populaire et l'Union constitutionnelle présidant aux destinées de trois grandes villes : Rabat, dont le président est Omar Bahraoui (ump), Casablanca et Marrakech dont les président respectifs, Mohammed Sajid et Omar Jazouli, sont membres responsables de l'UC. Il s'agit d'un butin de guerre qui remonte aux élections communales de 2003. A l'époque, la majorité des législatives 2002 a très mal vécu l'après scrutin. Car, au demeurant, ce ne sont pas les alliances prédominant au sein de l'exécutif qui ont primé. Au contraire : une grande partie d'élus s'est désengagée de leurs précédentes alliances et nouer d'autres plus « utilitaires ». Les élections des bureaux communaux et de villes se sont soldées par des « combinaisons « inattendues. Majoritaires au cours des législatives, le PI, l'USFP, le RNI et l'UMP, à l'époque faisant partie de l'équipe Jettou, n'ont pas pu garder les mêmes formules pour le gouvernement et pour la gestion communale. Résultat : l'opposition a remporté le pouvoir gestionnel dans ces grandes villes et le gouvernement est resté «coupé « de ces prolongements territoriaux. Une stratégie qui donnera plus tard ses fruits et promet d'être plus rentable en …2012. Le pari de Laenser et compagnie est simple : garder les fiefs actuels et fidéliser les électeurs pour une revanche. Et surtout, un retour aux commandes. D'ailleurs, le PJD n'est pas loin de cet objectif, quoique plus ou moins convaincu que le temps de la gouvernance nationale n'est pas pour demain ! D'ailleurs, le PJD s'est déjà fixé un taux de couverture communale de 40 %. Une manière pour faire savoir qu'il compte garder ses bastions, en faisant de cet objectif une priorité.Toute proportion gardée, son jeu peut être semblable à celui de 2003 : aider à monter des majorités au sein des conseil. Au-delà des affinités politiques et autres tracas exécutifs ! Une manière comme une autre pour confirmer qu'il est, lui aussi, incontournable dans les jeux des alliances.