Les oulémas selon Raissouni, sont des profiteurs et des marchands de peur. Incapables de créer et de concurrencer les faux prophètes de l'Internet, ils préfèrent la docilité et l'obéissance au ministère à l'aventure scientifique. Trop, c'est trop ! Ahmed Raissouni n'aime pas le silence : il n'aime pas non plus ses semblables ! Et c'est pourquoi il profite toujours de son retour au pays, car il vit en Arabie saoudite pour dire du mal des oulémas, ses semblables ! Les docteurs en foi, sont pour lui des gens qui ont peur. Voire un ramassis d'opportunistes. Sur Akhbar Alyom on lit cette déclaration de l'ancien président du MUR, mouvement Unification et Réforme : « les Oulémas ont peur pour leur situation (confortable) et attendent toujours les consignes du ministère ». Des Habous s'entend ! Du coup, le prêcheur migrateur en tire la conclusion suivante : » ceci affaiblit leur force de créativité et de concurrence ». Après moi, le déficit ? C'est du moins ce que l'on peut déduire des propos de l'activiste en chef de l'intégrisme du pays. Personne après lui ne mérite, selon toute vraisemblance, d'être traité de alim. Et c'est pourquoi il ne rate pas l'occasion de s'en prendre à l'Etat « quand l'Etat parle du rite malékite, personne ne le croit, ou croit qu'il le prend en considération ». Sic ! Résultat : il n'y a pas que les oulémas qui ne sont pas des oulémas. Mais, Il y a également l'Etat qui n'est pas un Etat malékite ! On ne s'étonnera pas de l'entendre dire après, que tout ce qui compte dans ce pays, ne vaut rien ? Sinon pire : tout prête à la suspicion. D'ailleurs on n'est pas loin du compte. A une question sur les malheurs et les périls qui guettent la stabilité religieuse du Maroc, Raissouni croit savoir que le pays « est ouvert actuellement à toutes les activités qui violent et bravent la stabilité religieuse du Maroc ». Exemple ? Voilà la réponse : « il n'y a pas que le chiisme » dit-il. Il y a également « l'évangélisation, le bahaïsme, l'athéisme, le libertinage, l'affront à la religion »… Et c'est tout, monsieur le barbu ? - Non messieurs : il y a pire. - Non ! - Si, il y a la production cinématographique. Coupez ! Le départ de Raissouni ne compte pas, seul son retour mérite un intérêt : jouer à l'enfant prodige, chaque fois que le mal du pays le prend c'est devenu un mal pour le pays. Il ne veut pas passer inaperçu. Vanité, tout est vanité.