L'acquis le plus significatif depuis la première édition des assises de l'Agriculture en avril 2008 à Meknès, se traduit incontestablement par la déclinaison de la stratégie nationale de développement et de modernisation du secteur primaire en plans d'actions de proximité. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche avait donné le ton du passage à une étape qualitativement plus appropriée pour déclencher les mécanismes et instaurer le cadre institutionnel et partenariat public-privé afin que l'année en cours marque le véritable décollage du Plan Maroc Vert. Dans le sens où ce dernier constitue «une stratégie agricole qui vise la mise en valeur de l'ensemble du potentiel agricole territorial et la rupture avec l'image simpliste d'une agriculture duale, opposant un secteur moderne à un secteur traditionnel et vivier». Rappelons les deux piliers de ce plan vert visant respectivement le développement d'une agriculture moderne et la lutte contre la pauvreté en améliorant le revenu des acteurs vulnérables. Les objectifs adoptés dans le PMV intéressent, sous les deux angles évoqués, 1.200.000 exploitants du secteur primaire dûment ciblés, toutes catégories sociales confondues, et la mobilisation de ressources d'investissements jusqu'à 170 milliards de dirhams destinés au financement de 1.300 projets dont 700 à 900 projets à haute valeur ajoutée et de productivité accrue et le reliquat au titre de la promotion de l'économie solidaire. Ancrage du label Maroc vert «Le Plan Maroc Vert sera régional ou ne le sera pas», la sentence est entendue avec toute la conviction émanant de la voix d'Aziz Akhennouch qui, en dressant le bilan des 12 derniers mois, annonçait les réalisations majeures au crédit des protagonistes de la nouvelle dynamique d'évolution du secteur primaire dans le Royaume. Ces engagements optimistes sont confortés par une récolte de 102 millions de quintaux, qui a battu tous les records historiques. Dans la Lettre Royale à l'ouverture des deuxièmes assises le 21 avril dans la capitale ismaélienne, le Souverain a bien souligné que les politiques publics et les partenariats publics-privés mis en œuvre dans la dynamique du PMV, sont désormais frappés du label Maroc vert avant que le Souverain ne réaffirme sa détermination à faire réussir les enjeux de cette nouvelle stratégie économique. En effet, le Message Royal souligne clairement : « Notre engagement est total et constant de veiller à l'aboutissement du Plan Maroc vert et de donner un signal fort quant à la rupture structurelle qui s'impose pour que notre agriculture puisse gagner les parts de la modernisation, de la productivité, de l'intégration et de la compétitivité ». Restructuration des services du ministère de tutelle, création de l'agence de développement agricole, réforme des chambres professionnelles, contrat-programmes filières, engagement exemplaire des banques citoyennes accompagnant le financement, notamment le CAM, BP et Attijariwafa bank ainsi que des partenariats internationaux avec l'AFD et la CIFD, sont les principaux acquis à signaler en attendant le lancement des projets sur le terrain. ■