La faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Oujda et l'institut des études africaines de l'université Mohammed V de Soussi-Rabat ont organisé les 16 et 17 avril 2009 à Oujda en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, un colloque international sous le thème «difficultés et perspectives de la redynamisation de l'union du Maghreb Arabe». 17 enseignants chercheurs du Maghreb ont animé les travaux de ce colloque ouvert par le représentant du Secrétaire général de l'UMA, en présence de Mohamed Brahimi, wali de la région de l'Oriental et deux diplomates, mauritanien et libyen. Tout les intervenants ont souligné, avec divers arguments, la nécessité de réaliser l'unité maghrébine, pour affronter les défis de la mondialisation et satisfaire les exigences de la conjoncture économique actuelle. Les allocutions d'ouverture présentées par le représentant du Secretaire général de l'UMA, le président de l'IMP Oujda, du doyen de la faculté de droit et du directeur de l'Institut des études africaines, ont versé dans la même optique. C'est aussi le cas de Juliette Borsenberger, chef de projet de la fondation allemande, qui croit que l'union maghrébine est la solution, la réponse raisonnable aux défis de la mondialisation et les différents problèmes de la conjoncture actuelle. De leur côté, les intervenants ont mis en exergue l'importance du manque à gagner si les pays du Maghreb s'unissaient. C'est le cas de l'enseignant chercheur Omar Zahraoui qui a, chiffres à l'appui, révélé le considérable impact du coût du non Maghreb sur les économies des 5 pays. Ce professeur de l'université Mohammed Ben Abdellah de Taza, rapporte que ce coût malencontreux est estimé à 2 % du taux de croissance de chacun des 5 pays. En terme d'emploi, le manque à gagner se chiffre à des centaines de milliers de postes. En effet, si l'UMA existait, les 5 pays gagneraient une valeur ajoutée annuelle de l'ordre de 10 milliards de dollars, soit l'équivalent de 5 % de leurs PIB cumulés. En fait, rapporte-t-on, les échanges intra maghrébins qui ne représentent que 2 % de la valeur commerciale de cette région font que les populations constituent un important marché de consommation. Ce taux, précise-t-on, est le plus faible qu'enregistre un groupement régional dans le monde. Ainsi, au terme de ce colloque, d'importantes recommandations de diverses natures, économiques, politiques, culturelles….ont été retenues et le comité d'organisation a annoncé la création d'un forum annuel sur le Maghreb comme étant un espace de dialogue et de discussion entre les universitaires et les intellectuels sur les questions d'intérêt commun. En clair, tout le monde est pour la réouverture des frontières terrestres algéro-marocaines, principale entrave au développement des pays du Maghreb .