Le nouveau représentant du secrétaire général de l'ONU pour la question du Sahara, Christopher Ross, entame sa première tournée dans la région ce week-end. Il succède à Van Walsum dont les conclusions ont été très claires. Il a mis en accusation Alger et le Polisario et écrit noir sur blanc que l'option séparatiste n'était pas viable. Ces conclusions sont aussi celles du Conseil de sécurité. La résolution 18-13 est en fait une condamnation sans appel de l'option séparatiste et un soutien à l'option marocaine, celle de l'autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale. Cette approche fait suite au processus de Manhasset où le Polisario a démontré sa mauvaise foi et son refus d'aborder de véritables négociations pour arriver à une solution politique définitive. La manœuvre actuelle c'est d'exiger du nouveau représentant de répartir à zéro et d'explorer toutes les possibilités. Alger et son rejeton le Polisario agitent toujours le référendum comme unique moyen d'assurer «l'autodétermination du peuple Sahraoui». Or celui-ci est inapplicable parce que le processus d'identification des votants a échoué pendant 13 ans et qu'il n'y a aucune raison que cela change. Le Maroc s'est assuré que Christopher Ross a pour mandat de poursuivre à partir des conclusions de son prédécesseur et que ce mandat est encadré par la résolution 18-13 du conseil de sécurité. Les manœuvres d'Alger sont vouées à l'échec, parce que la communauté internationale est de plus en plus éclairée sur ce conflit factice qui perdure depuis un tiers de siècle. De la même manière que la tentative d'instrumentaliser de prétendues violations des droits de l'Homme au Sahara a fait chou blanc, malgré l'appui d'ONG bernées par la propagande algérienne. Alger doit répondre par des propositions concrètes, en vue d'une solution politique, en dehors de l'option séparatiste. c'est ce que le conseil de sécurité réclame. Le bon sens voudrait que les gouvernants du voisin de l'Est se saisissent de cette opportunité, pour régler ce différend et permettre l'édification du Grand Maghreb. Nous savons tous que les projets de développement de tous les pays de la région ont besoin d'un tel ensemble. La rente des hydrocarbures n'étant plus suffisante pour répondre aux besoins du peuple algérien, peut être que ses dirigeants vont enfin se rallier au bon sens. Peut-être… ■