Cinquante quatre sénateurs américains ont affirmé, mardi, qu'il est de la priorité des Etats-Unis de soutenir la résolution du conflit du Sahara en se basant sur le projet d'autonomie. Un nouveau soutien pour le projet d'autonomie au Sahara marocain. Cinquante quatre sénateurs, démocrates et républicains, ont appelé, mardi 16 mars, à une solution au conflit du Sahara basée sur l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine. Ils ont adressé dans ce sens une lettre à la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. «Il est de la priorité des Etats-Unis de soutenir la résolution de ce conflit en se basant sur cette formule», note la lettre signée par la majorité bipartisane au Sénat américain, citée par l'agence MAP. Les signataires de la lettre conduits par Diane Feinstein, sénatrice démocrate, et son collègue républicain, Kit Bond, respectivement présidente et numéro deux de la Commission des renseignements à la haute Chambre, se sont dit «particulièrement préoccupés par l'augmentation constante de l'instabilité en Afrique du Nord, à cause de la multiplication des activités terroristes». «L'appui des Etats-Unis, en étroite collaboration avec nos alliés en Europe et dans la région, pourrait stabiliser la situation et inverser ces tendances inquiétantes», affirment-ils. Les sénateurs ont convenu que la proposition faite en 2007 par le Maroc sur la base de l'autonomie au Sahara est «sérieuse et crédible». Rappelant la déclaration faite par Hillary Clinton, en novembre dernier, à Marrakech, ils ont souligné, dans ce cadre, que les Etats-Unis ont depuis l'Administration Clinton prôné un règlement de ce conflit sur la base de cette formule. La lettre des sénateurs a fait observer que l'influence des Etats-Unis «peut faire une différence significative en favorisant une plus grande coordination afin de réduire et éliminer la menace terroriste et en encourageant une intégration de la région porteuse de croissance économique et de prospérité». Ils ont, par ailleurs, conclu que «la résolution de la question du Sahara éliminera le dernier obstacle qui entrave la stabilité de la région». «La lettre adressée par les cinquante quatre sénateurs américains à Hillary Clinton s'inscrit dans le cadre du soutien international au projet d'autonomie comme solution définitive au conflit du Sahara. Tout le monde est conscient aujourd'hui du fait que la confrontation des dangers du terrorisme transnational dans la région nécessite la solution du conflit. Et ceci ne peut parvenir que dans le cadre du projet d'autonomie, seule option fiable et objective. La lettre des sénateurs américains est également une réponse claire à l'exclusion par l'Algérie du Maroc de la conférence tenue récemment à Alger sur la coopération régionale contre le terrorisme», souligne Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, dans une déclaration à ALM. A rappeler que la lettre des sénateurs américains n'est pas la première en son genre. Une majorité de 229 membres républicains et démocrates de la Chambre des représentants avaient adressé, en avril 2009, une lettre similaire au président américain Barack Obama. Dans cette lettre, les sénateurs avaient appelé à un soutien fort à la proposition marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit du Sahara. Les 229 députés avaient souligné que cette proposition «ouvrirait la voie à une coopération régionale plus large pour faire face aux défis sécuritaires et économiques croissants» dans cette région. Les sénateurs avaient rappelé, par ailleurs, l'évaluation faite en avril 2008 par l'ancien émissaire onusien pour le Sahara, Peter van Walsum, pour qui l'indépendance du Sahara «n'est pas une option réalisable». SM le Roi reçoit Christopher Ross SM le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi 18 mars, au Palais royal à Tétouan, Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara. Cette audience s'est déroulée en présence de Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Christopher Ross a entamé, mercredi 17 mars, à Rabat, une nouvelle tournée dans la région. Cette tournée intervient après près d'un mois de la réunion informelle tenue près de New York entre les parties au conflit. A travers cette démarche, Christopher Ross s'efforce de faire rapprocher les positions des parties en perspective d'un nouveau round de négociations sous l'égide de l'ONU. Au cours de cette tournée, qui prendra fin le 25 mars, M. Ross doit également se rendre à Tindouf, Nouakchott et Alger. Il s'agit de la 3ème tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonctions en janvier 2009. En présence d'observateurs d'Algérie et de Mauritanie, des représentants du Maroc et du Polisario ont pris part à une réunion informelle de deux jours tenue à Armonk près de New York les 10 et 11 février dernier. Il s'agissait de la seconde réunion de ce type après celle qui s'était tenue à Vienne en août 2009. Les quatre premières sessions formelles, tenues à Manhasset, n'ont pas permis de rapprocher les positions des parties.