Le rideau est tombé sur la 8ème édition du FIFM. Au cours d'une soirée de clôture d'une morosité affligeante, malgré la bonne volonté des animateurs, Alex Taylor et Sanae Zaim, les prix ont été décernés devant un public pourtant nombreux mais sans grand enthousiasme. Aucune ovation, peu d'applaudissements nourris… Ambiance morne pour une soirée de palmarès qu'il valait mieux regarder à la télé, ce qui offrait au moins l'avantage de pouvoir zapper. Dommage que s'éteignent ainsi les lumières sur un festival qui a marqué pourtant par la richesse et la diversité des 15 films en compétition, par les hommages rendus – que ce soit les 40 ans du cinéma britannique, le cinquantenaire du cinéma marocain, aux stars Sigourney Weaver ou Michelle Yeoh, à Youssef Chahine, au cinéma du Russe Andreï Konchalovsky – et par la présence d'un jury de qualité présidé cette année par Barry Levinson. Grand gagnant de cette 8ème édition, le Russe Mikhail Kalatozishivil qui a décroché l'Etoile d'or pour son film « Wild field ». Le Prix du jury, remis par la magnifique Michelle Yeoh, a été attribué au film chinois «The Shaft» de Zhang Chi. Les prix de l'interprétation féminine e masculine ont été attribués respectivement à l'Américaine Melissa Leo, qui s'est distinguée dans « Frozen river » de Courtney Hunt et au Finlandais Eero Aho pour «Tears of April» de Aku Louhinies. Ce 8ème FIFM aura eu le mérite de mettre en lumière des auteurs, cinéastes et comédiens de talent, de multiplier les rencontres et les échanges, grâce à la détermination de l'équipe de la Fondation –Fayçal Larichi, Nour-Eddine Saïl, Mélita Toscan du Plantier, Jalil Laguili ou Bruno Barde parmi d'autres – qui ont fait de la qualité leur priorité tout en conservant les multiples spécificités qui donnent à ce festival de Marrakech une renommée internationale. Rendez-vous est déjà pris pour la 9ème édition qui se tiendra du 4 au 12 décembre 2009..