Dans un douar de la région de Doukkala, un jeune devenait la fierté des habitants qui vivaient modestement. Il étudiait le Coran dans la mosquée et brillait par la force de sa mémoire et sa maîtrise des versets et sourates. Au troisième passage avec succès de l'apprentissage complet du livre sacré, son père lui organisa une grande fête. En guise de reconnaissance aux mérites de l'enfant prodige, les habitants décidèrent qu'il soit le Fkih et l'Imam. Il devait assurer les prières collectives et enseigner la lecture, l'écriture et le Coran aux petits. Il avait à peine 25 ans. Le Fkih a ainsi bénéficié de la confiance totale des petits et des grands et de l'admiration des jeunes filles du douar, pendant cinq longues années. Sa mère lui a toujours dit qu'elle lui cherchait une jeune fille comme épouse, mais lui refusait. Un jour de Souk hebdomadaire, le Fkih est revenu tôt au douar où seules les femmes et les enfants s'activaient. Il rencontre l'une de ses voisines, une femme mariée, un peu plus âgée que lui, mais belle et avenante. Après le salut habituel, elle fait durer la discussion et lui propose de faire appel à elle en cas de besoin. Après quelques repas suivis de regards, le couple se retrouvait avant chaque prière du soir, au milieu des figuiers. Ils ont été démasqués par un enfant et ont écopé de 6 mois de prison ferme.