Ceux qui pensent que l'Algérie est à l'abri de la crise financière qui secoue la planète se trompent. Les premières répercussions sur son économie, commencent d'ores et déjà, à apparaître. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M.Tarkiet, PDG de la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex), a indiqué que des exportateurs algériens risquent gros, quand on sait que certains de leurs acheteurs ne pourront pas payer. Il est vrai maintenant que les exportations de l'Algérie, hors hydrocarbures, sont infimes (elles s'élèvent à environ trois milliards de dollars), néanmoins, ce peu de production destinée aux marchés internationaux, risque de disparaître. Ce qui risque, sans coup férir, de donner un véritable coup de boutoir à l'économie nationale. Selon l'Exression, le risque est d'autant plus grand si on prend en compte le nombre d'entreprises qui sont mises en faillite de par le monde. «Rien qu'en Europe, leur nombre oscille entre 35.000 et 40.000 entreprises qui déclarent faillite annuellement», estime le P-DG de Cagex. Ce dernier a précisé que, jusqu'à présent, le montant des factures non payées est très important. «Une dizaine de dossiers impayés restent encore en suspens», a indiqué Djilali Tarkiet. Au rythme où vont les choses, ce sont aussi bien les importateurs que les sociétés d'assurances qui risquent de mettre la clé sous le paillasson en Algérie.